Evènement associé : Festival Tempo CabaretUnion improbable et magnétique, personnages magnifiques et hystériques, sensibilité à fleur de peau : Tatouage est du 100% Arias. Cette pièce chantée, imaginée par l’inépuisable argentin, raconte la rencontre d'une " folle Écarlate " et d'une « pute habillée en Dior ». Elle relie les destins du chanteur espagnol Miguel de Molina et d'Eva Peron, femme du général président.
Vedette de cabaret des années 1930, Miguel de Molina chanta pour les républicains durant la guerre d'Espagne. Son statut de « pédé rouge » lui valut d'être persécuté par la « Main noire » franquiste. C'est Eva Peron qui le sauva, l’invitant à venir à Buenos Aires pour le protéger.
« Vous avez été un pédé pour le franquisme, je suis une pute pour l'oligarchie de mon pays », dit celle qui avait changé de religion en mutant Dios en Dior. Arias fait accéder au statut de personnages mythiques ces destins hors du commun. Il crée un spectacle enchanteur, tragique et drôle, terriblement beau.
« Ce face à face politico-artistique permet au patron du groupe TSE de retrouver l'excentricité follement sophistiquée qui fit sa gloire dans les années 70-80. Maquillages outrés façon cirque, Fellini ou Murnau, costumes délirants d'excès et de fantaisie: Arias et ses acteurs-chanteurs débridés lorgnent à la fois sur l'esthétique cabaret et le grand rituel nô. Cet éclectisme outrepassant les normes est mené avec une enchanteresse maestria. Les numéros s'enchaînent avec une élégance tout ensemble perverse et bon enfant. Alfredo Arias est parvenu au sommet de son art : clown blanc et auguste, masculin et féminin, drôle et tragique, phénoménal Monsieur Loyal. » Fabienne Pascaud, Télérama.
Traduit de l’espagnol par : René de Ceccatty
Arrangements musicaux : Diego Vila
Accessoires : Larry Hager
Costumes : Pablo Ramirez
Son : Julius Tessarech
Lumières : Patrick Debarbat
Avec :
Alfredo Arias, Carlos Casella, Sandra Guida, Alejandra Radano, Marcos Montes
Coproduction : Groupe TSE, Théâtre du Rond-Point