Peut-on imaginer théâtralité plus dense qu’une vie de femme, artiste peintre, dans l’Italie du baroque premier ?
Dans les tableaux d’Artemisia, ombre et lumière, violence, douceur et cruauté sont constamment présents, comme dans sa vie quotidienne. Il y a la nécessité de survivre, la solitude, le combat au jour le jour : confrontée à l’enjeu économique de l’art, la passion se fait d’autant plus dévorante. Cette passion, nous voulons la transmettre au public à travers des personnages qui se racontent, s’interrogent et se livrent dans leur réalité la plus crue et dans leur quête de transcendance. Parmi ces personnages, l’on découvre Orazio, le père ; Galilée, l’ami. Complice ou rebelle, Artemisia se dévoile au cours de leurs échanges sans concessions… Quatre personnes sur scène mêlant jeu, chant et musique, font exister, dans un dispositif contemporain, ces vies du passé qui résonnent encore si fort aujourd’hui.
La Musique
La pensée en mouvement passe autrement que par les mots ; la musique peut aussi exprimer le bouillonnement ou la méditation, le désarroi ou la jubilation. Sans illustrer, elle rythme le discours, sous-tend le drame et suggère des états émotionnels. Tour à tour témoins, parentes, modèles, voisines, complices, les musiciennes, jouant sur leurs instruments d’époque, interprètent des partitions anciennes. Impliquées dans la dramaturgie, puisant dans leurs propres émotions, les instrumentistes prennent également des libertés avec l’écriture musicale.
Musiques et chants
Tobias Hume, Luzzasco Luzzaschi, Claudio Monteverdi, Barbara Strozzi, Tarquinio Merula, Giulio Caccini…et chansons originales.
Un projet de Isabelle Bonnadier et Claudio Colangelo, avec le soutien de l'Ensemble Boréades et d'Adynn Compagnie.