Mardi 22 mars à 20h30 : « Grün » par la Compagnie Contrepoint. Chorégraphie Yan Raballand
L’idée de Grün a deux origines. L’allusion de la costumière Dominique Fabrègue sur mon manque d’intérêt pour le vert, et mon envie de travailler sur une communauté imaginaire. A partir de ce moment, je n’ai cessé de relier ces deux points et je me suis aperçu que je ne regardais plus assez la nature. Le Grün est un être hybride à la fois humain, animal et végétal. Il pourrait vivre dans notre jardin. Il partage nos désirs et nos peurs. Il n’a pas d’activité utile mais une place nécessaire et pourtant il est en voie d’extinction, par oubli. Comme tout ce que l’on oublie de regarder peut disparaître. Il danse pour survivre. A partir de là, je me suis demandé comment les interprètes pouvaient créer et incarner un autre corps à travers leurs propres corps et sensations. Dans le jardin, les danseurs développent un état animal, presque primitif , paradoxalement élégant, avec l’extraordinaire mélange d’un abandon serein du corps et d’une présence constamment à l’affût. A cette manière d’être se mêle une chorégraphie complexe et précise utilisant une gestuelle fluide qui trace, tranche, dessine l’espace, crée et transforme des volumes.
J’ai fait le lien avec la musique baroque par intérêt de vouloir entendre différemment et parce qu’à l’époque des comédies ballets jouées en extérieur, on voyait déjà apparaître des être hybrides aux intermèdes.
L’union d’une musique considérée comme belle et savante et l’étrangeté de ces êtres nous donne, aujourd’hui, une autre vision du baroque.
Pour les costumes, notre envie était une plante grimpante envahissant les corps. Après une recherche de matière, nous ramenant aux costumes du début du XXème siècle, nous avons préféré suggérer cette idée par une sorte de ruban de verdure s’enroulant autour du corps comme une seconde peau. Les Grüns portent en eux une poésie avec tout ce qu’elle comprend de léger et de tragique. Ils nous paraissent étrangers et pourtant ils nous ressemblent. On observe les Grüns comme on regarderait ceux qui nous entourent.
Yan Raballand
Gratuit pour tous les étudiants et les lycéens. Plein tarif : 12€. Tarif réduit : 6€
Mercredi 23 mars à 19h : « Hommage à Pina Bausch »
par la Cie F. Maimone en partenariat avec le festival Auteurs de Troubles. Avec la participation d’Anne Martin, Florence Poudru et Nina Dipla.
Maison du Livre, de l’Image et du Son – Auditorium- 04 78 68 04 04
Entrée libre
Jeudi 24 mars à 20h30 : « Carte Blanche à Nina Dipla » avec « Kyma » / Création et « Une attraction invisible ».
KYMA
"Je meurs comme une pierre et je deviens plante. Je meurs comme une plante et je suis élevé au rang d'animal. Je meurs comme un animal et je renais homme... Mourant comme un homme, je deviens un ange; je dépasserai l'ange même..." Roûmî, Djalâl-ud-Dîn, Poète mystique
UNE ATTRACTION INVISIBLE
Une course circulaire et sans fin embarque le spectateur dans un voyage, inspiré des poèmes mystiques de Roûmi, où l’espace et le temps atteignent à une autre dimension. Là, dans l’épuisement et le dépassement d’un corps qui tourne, court, tombe, se relève, s’abandonne, entre confiance et crainte, entre raison et rêve, l’humanité se dévoile.
Gratuit pour tous les étudiants et les lycéens. Plein tarif : 12€. Tarif réduit : 6€
Vendredi 25 mars à 20h30 : « Un dernier verre au Café Müller » // Festival Auteurs de troubles
Spectacles avec deux ou trois pièces étudiantes sélectionnées parmi les plus pertinentes et une pièce « Dors mon ami » de Anne Martin pour le jeune ballet du CNSMD de Lyon créée en 2009 en forme d'hommage suite au décès de la chorégraphe. À cette journée seront associés : Le conservatoire du 7ème arrondissement de Paris, L'université Paris 8, Les universités du PRES Lyon et l'INSA (classe danse- étude), Le jeune ballet du CNSMD Lyon.
Entrée libre
