FELIPECHA / At(h)ome - FR
Elle est ange, il est démon, ils étaient faits pour se rencontrer. A l’intersection de Felipe et de Charlotte, Felipecha est né. Aussi viril qu’elle est féminine, aussi charnel qu’elle est aérienne, lui & elle, elle & lui, forment un duo céleste. Les contrastes sont leur poésie. Le premier album du duo déroule le fil de leur monde léger et intimiste. Les voix de Philippe Chevallier et de Charlotte Savary fonctionnent à merveille dans cet écrin, et nous laissent apprécier la lueur douce-amère de leur folk délicate.
Après le très bel accueil offert au premier album de Felipecha – « De fil en aiguille », 2008 – Philippe et Charlotte récidivent en 2011 avec délicatesse et intensité pour ce deuxième opus intitulé « Les Lignes de fuite ». Ils y réinventent leur style avec maîtrise et subtilité, épaulés par leur 3e homme Manuel Amstrong.
Les yeux rivés sur la ligne d’horizon, le duo est parvenu à concocter un magnifique album-promenade, empruntant divers chemins de traverse. Celui-ci commence dans un souffle gracieux et inspiré avec le titre Rien, puis explore pas à pas de nouveaux champs : l’échappée belle de L’Exil, les désirs affirmés du Petit Diable, la cavalcade libertaire de La tour Eiffel est un tipi, la rêverie sensuelle de Lovers’ Lane…
Fidèle à son univers, Felipecha chemine ainsi entre des textes cérébraux, rêveurs, absurdes tout en s’essayant sans complexe à des arrangements nouveaux et riches.
« Les Lignes de fuite » est le témoin de la nouvelle maturité du duo, acquise à force de patience, de travail, de connivence. Un petit bijou moderne, raffiné et généreux.
PEAU / Iris Music / Harmonia mundi - FR
Chanteuse pop électro folk venant de la scène Grenobloise, Peau est une des découvertes 2011 du Printemps de Bourges. Nouvelle venue sur la carte de la pop indépendante française, Peau, de son vrai nom Perrine Faillet, se met à nue sur un premier album mystérieux et sensuel, sa toute ''Première Mue''. En anglais ou en français, Peau semble se métamorphoser et renaître sur chaque morceau : un moment elle susurre une comptine a capella, puis un tonnerre de guitares s'abat sur elle ; son électro-pop minutieuse rappelle les débuts d'une certaine Emilie Simon, et dans le morceau suivant elle se révèle plus rock, héritière d'un Noir Désir au féminin, ou disciple de PJ Harvey, le tout dans un style jeune, souple et gracieux.