La galerie Regard Sud présente
Jocelyne SAAB
Metteur en scène/Photographe
“Transmission Interrompue”
En résonance avec la 11ème Biennale d'art contemporain de Lyon
Exposition du 10 septembre au 22 octobre 2011
Vernissage le samedi 10 septembre de 16h à 22h en présence de l'artiste
Jocelyne Saab est née et a grandi à Beyrouth. Elle vit entre Paris, Beyrouth et Le Caire.
En 1975, elle devient reporter de guerre et réalise plus de trente documentaires de création au Proche-Orient. Cinéaste indépendante, ses documentaires sont internationalement primés.
Réalisé en 1985, son premier long-métrage “Une Vie suspendue”, est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au Festival international de Cannes ; il est suivi en 1995 de “Il était une fois Beyrouth”, fiction sur le thème de la mémoire. C’est un appel à la tolérance et à la liberté d’expression.
Jocelyne Saab reçoit en 1997, le prix du meilleur documentaire français pour son film La Dame de Saïgon.
En 2006, elle réalise Dunia, sélectionné au festival de Sundance. Ce long-métrage, qui porte sur le thème de la femme qui décide de sa vie et de ses choix, devient un film culte en Égypte et au Moyen-Orient.
Elle est condamnée à mort par les fondamentalistes pour avoir abordé également le thème de la mutilation génitale des femmes.
En mettant en scène des poupées Barbies, objets néo-pop-art issus de la culture de masse populaire, symbole de la femme-objet, Jocelyne Saab crée de petites histoires.
À travers son objectif photographique, elle pose sur ces icônes kitsch un oeil teinté d'humour pour tenter d'exprimer un regard mêlé de frustrations que l'Orient et la femme arabe portent sur l'Occident, quand la mondialisation opère des mutations culturelles dans ces pays.
« Chez Jocelyne Saab, l’icône masculine est orientale, la féminine, occidentale.
Plastique filiforme, blond synthétique et sourire en éternel caoutchouc, la poupée Barbie a représenté pour des générations entières en Occident l'image d'une femme-objet.
Décriée par les féministes depuis les années 60, elle reflète ici les frustrations sociales et politiques des peuples d’Orient.
L’icône masculine est représentée par l’homme à la keffieh.
Étrangement, celle-ci n’a pas changé depuis le début du XXème siècle. De plâtre ou de plastique, elle arbore le même sourire hiératique, la même pose éternellement héroïque.
Objets neo-pop-art issus de la consommation de masse s’exposent face à l’objectif de Jocelyne Saab. Orientales ou occidentales, les icônes prennent la pose.
Imaginaire hybride et mélange des genres pour exprimer la pensée cachée de la société arabe envers les changements de culture et de mœurs dus à la mondialisation.
Stéréotypes et clichés inondent et saturent souvent nos sociétés.
Dans sa démarche, Jocelyne Saab cherche à animer ces images arrêtées, gelées. Pour cela, elle revisite l'inconscient collectif.»
Olivier Barley, journaliste
http://regardsud.com
http://www.jocelynesaab.com/