À l’occasion de la réouverture du TNP, le 11 novembre 2011, le Rize propose une exposition sur l’histoire du Palais du Travail.
Cette exposition s’interroge sur les origines du Palais du travail de Villeurbanne, et s’intéresse au projet politique et architectural, dont les ambitions initiales résonnent encore aujourd’hui. L’architecture et l’urbanisme peuvent-ils agir sur la transformation des rapports sociaux ? Qu’est-ce qu’une politique culturelle populaire ? Enfin, elle traduit les différents usages qui ont été faits de ces lieux (santé, hygiène, coopération, culture). L’exposition se termine avec un focus sur l’actualité du TNP, qui rouvre ses portes cet automne après d’importants travaux de rénovation.
Réalisée avec de nombreux documents d’archives originaux, principalement conservés aux archives
municipales de Villeurbanne, l’exposition présente affiches, photographies, documents publicitaires, plans, archives audiovisuelles mais également des correspondances et des notes administratives.
Le Palais du travail de villeurbanne
Premier élément de l’ensemble urbain du quartier des Gratte-Ciel à Villeurbanne, le Palais du travail - créé à l’initiative du maire socialiste Lazare Goujon - s’inscrit dès son origine dans un ambitieux projet politique « hygiéniste », soucieux de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Il abrite ainsi une salle de spectacle et une brasserie, des locaux dédiés aux associations et aux syndicats, mais aussi une piscine et un dispensaire. Il est envisagé comme un « véritable temple laïque, centre d’activité intellectuelle, artistique et morale » (Lazare Goujon, mai 1927).
En 1957, le théâtre de la Cité est fondé dans le bâtiment. Et en 1972, il devient le TNP, transféré par l’État de Paris à Villeurbanne.
Le commissariat scientifique de l’exposition est assuré par Michelle Zancarini-Fournel, professeure en histoire contemporaine à l’université de Lyon (Lyon 1), et Jean-Luc Pinol, professeur d’histoire contemporaine à l’école normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), avec la collaboration de Boris de Rogalski-Landrot, doctorant-Cifre à l’ENS de Lyon, en résidence au Rize ; tous trois membres du Larhra (Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes). L’exposition a fait l’objet d’une convention avec le Larhra et a bénéficié de l’aide de la Bibliothèque nationale de France (département des arts du spectacle).
Autour de l’exposition, le Rize propose uneprogrammation culturelle variée (visites, rencontres et débats, lecture, théâtre, cinéma, atelier d’écriture, journée d’étude.