Cette exposition est une première pour la galerie qui bouscule sa programmation habituellement consacrée à la peinture et au dessin contemporain pour montrer le travail de l'architecte sans qui l'espace de la galerie n'existerait pas.
Françoise Besson, fille et soeur d'architecte ne pouvait pas habiter dans un espace ordinaire. Lorsqu'elle décide d'installer sa maison familiale et sa galerie d'art au 10 rue de Crimée, elle confie la construction à un homme de confiance, qui a démontré tout son savoir-faire dans plusieurs réalisations exemplaires, que ce soit dans la région (École d'architecture de Lyon, Cité internationale, Logements sociaux à la Croix-Rousse,...) ou dans le monde (Liban, Maroc, Roumanie, Allemagne,..).
En 1980, il présente le projet d'une maison bioclimatique qui lui valut le premier prix du concours européen d'énergies solaires passives et la reconnaissance internationale. Depuis ce projet, l'agence a su développer une attention toujours plus importante aux problèmes environnementaux notamment en se préoccupant depuis longtemps des émissions de CO2 sur la totalité du processus de production d'un bâtiment et des matériaux utilisés. Depuis, l'agence poursuit inlassablement ses recherches sur la voie de solutions pour l'amélioration et la conservation de conditions de vie sur terre.
L'exposition s'attache à retracer le processus de travail de Gilles Perraudin à travers de nombreux documents liées au projet de la maison / galerie, tels que des dessins, documents de chantier, maquettes, modélisation 3D, mais également des archives de l'agence qui démontrent que, comme John Ruskin l'affirmait en 1849 « Il faut être grand sculpteur ou grand peintre pour être architecte. Si l’architecte n’est ni sculpteur, ni peintre, il ne peut être qu’un constructeur » [1]
[1] John Ruskin (1849), Les sept lampes de l’architecture