Opérette de Reynaldo Hahn
Livret de Robert de Flers et Francis de Croisset
Alors qu’Yvain ou Christiné ont fait leurs les rythmes d’outre-Atlantique avec Là-haut et Dédé, Reynaldo Hahn, sollicité par les librettistes Roberts de Flers et Francis de Croisset, accepte de composer sa première opérette. Il livre un ouvrage dans la plus pure tradition française afin de lutter contre l’invasion des comédies musicales ou autres influences musicales américaines ! Les clins d’œil à la Fille de Madame Angot de Lecocq et à Véronique de Messager ne manquent d’ailleurs pas dans cette opérette.
Néanmoins, le compositeur ne croyant pas au succès de l’œuvre qu’il avait composée s’en fut le soir de la première …. au cinéma ! Or cette première représentation fut un immense succès. Le public sut apprécier la sensibilité, la grâce, la fraîcheur et l’esprit de cette musique qui doit aussi beaucoup à Massenet qui fut le professeur de Reynaldo Hahn.
A Paris en 1867. Ciboulette d’Aubervilliers est maraîchère aux Halles. Sa voisine sur le carreau, la mère Pingret qui prophétise à ses heures, lui prédit un avenir flamboyant et un riche mariage à condition qu’elle découvre son futur époux sous un chou, qu’elle blanchisse la perruque rousse d’une rivale et qu’elle reçoive un billet de faire-part sur un tambour basque ! Antonin de Mourmelon, héritier et naïf est quitté par la cocotte Zénobie. Il promène sa peine aux Halles et y croise Ciboulette avec qui il sympathise. Un soir de noce, il s’endort sous le tas de choux de la carriole de Ciboulette ….