Evènement associé : Festival Quais du Polar 2013Rendez-vous à l’Institut Lumière pour un nouveau week-end Quais du polar. Les plus grands noms de la littérature policière seront présents pour présenter un film adapté d’un de leurs romans, ou un de leurs coups de cœur cinématographiques.
Vendredi 29 mars à 20h30
P.D. James Les Fils de l'homme d’Alfonso Cuaron, adapté de l’un de ses romans
En 2027, la société britannique est ravagée par les épidémies, les guerres et le terrorisme. Les êtres humains ne parviennent plus à se reproduire, condamnant l’espèce à une disparition prochaine. Soudain, on annonce qu’une jeune femme est enceinte… Les Fils de l’homme appartient à un sous-genre de l’anticipation, la dystopie ou contre-utopie, récit peignant une société future ou imaginaire perçue comme négative. Adapté du seul roman de science-fiction écrit par P.D. James, le film d’Alfonso Cuaron est une réussite du genre, grâce à une mise en scène magistrale et une utilisation du plan-séquence comme facteur de tension.
(Children of Men, USA/GB, 2006, 1h49, couleur, avec Clive Owen, Julianne Moore, Michael Caine)
Samedi 30 mars à 14h30
Jean-Christophe Grangé présente Green Zone de Paul Greengrass
A Bagdad, la zone verte est le quartier réservé du gouvernement provisoire irakien, des ministères et des ambassades. La possession par l’Irak d’armes de destruction massive a justifié son invasion. Un groupe d’hommes est chargé de retrouver cet arsenal… Green Zone est adapté du livre de Rajiv Chandrasekaran intitulé Dans la zone verte : les Américains à Bagdad. L'auteur a été journaliste d’investigation au Washington Post lors de l’affaire du Watergate, et a couvert la guerre en Afghanistan et en Irak. Après Bloody Sunday et Vol 93, Paul Greengrass, par ailleurs réalisateur de deux épisodes de Jason Bourne, poursuit son exploration cinématographique de sujets brûlants.
(USA, 2010, 1h55, couleur, avec Matt Damon, Amy Ryan, Greg Kinnear, Jason Isaacs)
Samedi 30 mars à 17h15
Gary Hill présente L’Évadé d’Alcatraz de Don Siegel
1960. Frank Morris, récidiviste de l’évasion, est transféré au pénitencier d’Alcatraz. Le directeur l’avertit : « Personne ne s’en est évadé. Personne ne s’en évadera jamais. » S’ensuit l’histoire vraie des préparatifs et de l’évasion de Frank et de ses deux complices, les frères Anglin, après de nombreuses complications. 25 ans après Les Révoltés de la cellule 11, Siegel revient au film de prison, Alcatraz après Folsom. Siegel tourne sur place, ce qui donne au film la même authenticité que dans Les Révoltés. Le style sec de Siegel, l’efficacité qu’il atteint (la séquence initiale de l’incarcération d’Eastwood, anthologique) font oublier ce que le scénario de ce film de prison peut avoir de plus traditionnel.
(Escape From Alcatraz, USA, 1979, 1h52, couleur, avec Clint Eastwood, Patrick McGoohan, Robert Blossom)
Samedi 30 mars à 20h
Henning Mankell présente Chinatown de Roman Polanski
Los Angeles, 1937. Un détective privé reçoit la visite d’une femme qui lui demande de faire suivre son mari, un ingénieur du Service des eaux. Il mène son enquête et renifle bientôt un sac d’embrouilles, notamment une affaire de corruption... Dernier film américain de Roman Polanski, Chinatown, inspiré d’une histoire vraie, est un hommage au film noir et au roman noir, et une reconstitution fidèle du Los Angeles des années 1930 dans lequel le genre a vu le jour. Jack Nicholson campe à merveille un descendant de Bogart/Marlowe, Faye Dunaway un archétype de la femme fatale, et le cinéaste John Huston un pervers inquiétant. Roman Polanski : « Mon premier vrai travail a consisté à rendre le personnage subjectif. Ce qui créé l'atmosphère dans les livres de Chandler ou de Dashiell Hammett, c'est que c'est écrit à la première personne. On doit avoir l'impression de vivre les aventures du détective privé, avec lui, l'impression d'être le témoin invisible de tout ce qui se passe. Il ne faut donc pas de scène vécue ailleurs qu'en sa présence. »
(USA, 1974, 2h10, couleur, avec Faye Dunaway, Jack Nicholson, John Huston, Perry Lopez)
Dimanche 31 mars à 14h30
Bernard Werber présente Memento de Christopher Nolan
Leonard Shelby, un homme ayant des troubles de la mémoire suite à un traumatisme crânien, part à la recherche du meurtrier de sa femme… Le thème central du film, comme l’indique son titre (memento signifie « souviens-toi » en latin), est la mémoire. Le récit est construit sur une alternance d’images noir et blanc qui suivent la chronologie, et de plans en couleur, qui à rebours, remontent le temps. Le scénario est si habilement conçu qu’il permet plusieurs interprétations. Le succès du film permettra à Christopher Nolan de réaliser Inception et surtout l’excellente saga Batman : Batman Begins, The Dark Knight et The Dark Knight Rises.
(USA, 2000, 1h53, couleur, avec Guy Pearce, Carrie-Anne Moss, Joe Pantoliano)
Dimanche 31 mars à 17h
Jeff Abbott présente L'Inconnu du nord-express d'Alfred Hitchcock
Un champion de tennis rencontre dans un train un inconnu qui lui propose le marché suivant : il supprime son épouse si celui-ci se charge d’éliminer son père. Le tennisman oublie cette rencontre, mais quelques temps plus tard sa femme est assassinée… Pour l’adaptation du roman de Patricia Highsmith, Hitchcock fait appel à Raymond Chandler, mais les deux hommes s’entendent mal, et l’écrivain est rapidement remplacé par Czenzi Ormonde. Le réalisateur met au service de son scénario implacable son extraordinaire créativité visuelle, et offre au spectateur des scènes inoubliables : l’arrivée à la gare, la rencontre dans le train, le meurtre vu sur les verres de lunettes, le match de tennis, la lutte finale sur le manège… On retrouve également de nombreux thèmes hitchcockiens : mère envahissante, culpabilité, crime parfait, faux coupable…
(Strangers on a Train, USA, 1951, 1h41, N&B, avec Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker)
Dimanche 31 mars à 19h30
Harlan Coben présente Ne le dis à personne de Guillaume Canet, adapté de l’un de ses romans
Un homme vit hanté par le meurtre de sa femme survenu il y a huit ans. Un jour il reçoit un courriel lui demandant de se connecter sur une webcam et il voit apparaître une femme qui ressemble à son épouse.... Deuxième long métrage de Guillaume Canet, Ne le dis à personne lui a valu en 2007 le César du meilleur réalisateur et le Prix Jacques Deray du meilleur film policier français décerné par l’Institut Lumière. Des interprètes fabuleux, un scénario habile et dense, une mise en scène talentueuse, Ne le dis à personne est l’un des grands polars français des années 2000. Lors de sa sortie, Harlan Coben a été « vraiment enthousiasmé par le film », très fidèle à son roman.
(France, 2006, 2h11, couleur, avec François Cluzet, André Dussollier, Marie-Josée Croze, Kristin Scott Thomas, Nathalie Baye, François Berléand, Jean Rochefort)
Lundi 1er avril
Toute la journée, venez prolonger votre plaisir et découvrir encore plus de polars, de films noirs.
Programme complet annoncé prochainement.
