Roman phare de la littérature d’anticipation, Fahrenheit 451 marqua profondément plusieurs générations. Il suit le destin de Montag, sorte de pompier chargé de brûler les livres. Fahrenheit 451 est la température d’auto-inflammation du papier, symbole d’une société dans laquelle lire est devenu un crime. Montag va pourtant se soustraire à sa tâche et s’engager dans une action de résistance. Elle fera de lui un paria, fuyant dans un chaos social qui sera peut-être sa seule planche de salut.
Écrit en 1955, le roman déroute par ses intuitions politiques et technologiques. Analysant les mécanismes totalitaires, Ray Bradbury dressait aussi, en filigrane, le portrait d’une Amérique en proie au maccarthysme. Après Bartleby d’Herman Melville, David Géry replonge avec ferveur dans un univers littéraire insolite.
Cette société brûlant tous les livres pour régler le dangereux problème de la liberté de penser, David Géry la montre comme un monde de divertissement et de consommation, rapprochant les visions du roman de dérives actuelles, comme la présence obsédante du commerce, les images qui défilent trop vite ou la télé-réalité devenue une norme.
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"Fahrenheit 451: température à laquelle le papier s'enflamme et se consume."
Citation de Ray Bradbury