… s’obstinent, persévèrent, s’enferrent…
… s’obstinent, persévèrent, s’enferrent…, titre énigmatique, fragment de phrase auquel manque le sujet. A première lecture, on pense être relié à une forme repérable, celle du dialogue philosophique entre un maître et son valet. Mais cela n’est qu’une apparence. C’est un univers beaucoup plus déjanté que l’on découvre.
Il apparaît assez vite que le maître est un peu frappé, et un peu moins vite, que le serviteur l’est tout autant sinon plus. Dans ce jeu, joute verbale, aiguë, vive, qui contient toute la pièce, les protagonistes s’affrontent à mot nu. Les deux comédiens sont excellents. Vincent Bady, le maître lent, lourd, la silhouette massive, image du pouvoir, mais un pouvoir qui s’essouffle, une autorité qui vacille. Roland Depauw, le serviteur déférent, obséquieux qui attend, répond, suggère, ne prend pas de décision, ou alors demande la permission d’oser. Mais dont tout le jeu est de remettre en question, peu à peu, la distribution des rôles. L’évolution des rapports entre les deux hommes progresse dans la plus grande subtilité, avant de basculer brutalement. Des clowns métaphysiques ? Non. Plutôt des linguistes fous. Nelly Gabriel.
Le texte est un régal, la pièce inclassable, un spectacle étonnant et réjouissant.
Mise en scène : Laurent Vercelletto.
renseignements :04 72 51 45 55
Durée : 1h30
horaires :le 10 mars 2006 à 20h30
tarifs :Plein : 14 €
Réduit : 11 €
Voir les autres évènements pour :
Théâtre