Christophe Alévêque fonce, lève le poing, mais dérape. Fatigué de se battre, il grogne et attaque. Tout l’énerve. Colère noire.
Il s’en prend aux fascismes domestiques, aux angoisses quotidiennes, aux manipulations médiatiques et à la domination religieuse de l’économie. Alévêque chante les aberrations du monde, la société ultralibérale et son goût pour la surveillance. Il chante : « Obéissance, allégeance, garde à vous, je dis non ! »
Il balance un acide de mots crus à la face des ennemis publics : l’impunité des aguerris du pouvoir, la pensée unique et tiède, la résignation. Il réveille par les éclats d’un rire salvateur les dormeurs aux ventres gras. La grippe, les banlieues, le terrorisme, les banques. « Pourquoi violer les gens quand on peut les baiser? »
Les affaires qui se succèdent, le FN qui se réveille, l’arrière-goût retrouvé d’uneFrance moisie qui justifie la délation. Sujets en or qu’il déchiquette avec les crocs. Il abhorre le cynisme satisfait, il rit pour alarmer, veut que ça change, que ça choque.
Vulgarité, brutalité, il retourne les armes à sa portée, et tire sur tout ce qui ne bouge plus.