Artistes exposés :
Massimo Guerrera,
Anthony Haden-Guest,
Céline B. Laterreur,
Thierry Marceau,
François Morelli,
Adrian Norvid.
Commissaire Nicolas Mavrikakis
Dans le cadre du projet d’échange « recherche de visibilité et d’échange de la galerie Françoise Besson au Canada » avec la galerie Joyce Yahouda, la galerie ouvre aujourd’hui son deuxième volet . Après avoir reçu Nathalie Caron et Serge Guilbert en 2005 à la galerie, pour une exposition intitulée «Fil », c’est au tour d’un collectif de 6 artistes représentés par la galerie Joyce Yahouda.
"Les six artistes ici présentés incarnent chacun { leur manière l’idéal du dandysme. Certains d’entre eux mettent en scène des artistes modernes ou contemporains (du domaine de la musique rock, de l’opéra ou des arts visuels) qui ont su s’inventer { travers leur art. D’autres nous montrent un monde visuel de dessins ou de peintures oniriques qui savent unir l’artifice au morbide. Plusieurs de ces oeuvres dénotent un humour mordant, décapant, qui remet en question les goûts dominants et signalent une fatigue du monde contemporain. Nous trouverons dans cette exposition des liens avec le personnage de Jean Floressas des Esseintes dans le roman À Rebours de Huysmans .Certains passages de ce roman seront d’ailleurs été épinglés aux murs pour éclairer le visiteur".
Nicolas Mavrikakis
Massimo Guerrera
Né en Italie à Rome en 1967, Massimo Guerrera demeure et travaille à Montréal. Massimo Guerrera s’intéresse au sujet des échanges entre les êtres humains en utilisant le corps et l’architecture. Les oeuvres de Massimo Guerrera sont regroupées en différents corpus, dont les plus récents sont Porus, Darboral et La Réunion des Pratiques.
François Morelli
François Morelli est un artiste pluridisciplinaire qui vit et travaille à Montréal. Il détient un Baccalauréat en arts plastiques de l’Université Concordia (1975) et une Maîtrise en beaux-arts de l’Université Rutgers au New Jersey. De 1981 à 1991, il vit et enseigne à New York où il réalise de nombreux projets d'installation graphique et sculpturale ainsi que des actions migratoires qui l'amènent à parcourir l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Afrique du Nord.
Anthony Haden
C’est avec humour que Anthony Haden Guest se moque du milieu de l’art dans lequel il évolue depuis plus de quatre décennies. Avec un ton unique et mordant, il dessine et anime tous les intervenants du milieu de l’art et ceux qui les côtoient, vivants ou non, tout en apportant une touche d’autodérision.
Adrian Norvid
Né à Londres (Angleterre) en 1959, Adrian Norvid vit et travaille à Montréal. Adrian Norvid explore divers moyens esthétiques, tel le dessin et le collage afin de provoquer un bouleversement optique et psychique. Il crée un langage plastique qui emprunte autant { l’imagerie psychédélique qu’{ l’esthétique victorienne. Avec des dessins variant de quelques pouces à plus de vingt pieds, l’artiste crée un espace visuel saturé et possédé d'une sorte d'impulsion Rococo qui tendent à la fois vers la structuration, l'excès et la déformation. Adrian Norvid cherche à provoquer un bouleversement optique et psychique où le spectateur est entouré d’images et de motifs divers. Ses anamorphoses et répétitions de motifs font souvent référence aux notions de corruption et d’impureté. Cher { l’idée d’inconduite, son travail décline un humour satirique, marqué par de nombreuses références aux expressions ou encore aux caricatures populaires anglaises du XIXe siècle. Adrian Norvid crée des liens subtils entre l’objet représenté et le langage. Il en détourne l’usage commun, en s’appropriant toutes sortes de jeux de mots afin d’en révéler un sens inédit, à la fois ludique et grinçant.
Céline B. La Terreur
réside et travaille à Montréal. Elle détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2002). Artiste multidisciplinaire, sa pratique inclue la performance, la peinture, le dessin et la vidéo. Ses oeuvres, empruntant aux stratégies de l’humour et de la satire, confrontent des éléments hétérogènes qui, paraissant être au premier abord aux antipodes, participent toutefois à définir le monde et le chaos qui le caractérise.
Thierry Marceau
Thierry Marceau a grandi à Oka. Il a complété des études de maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal.
Les recherches de Thierry Marceau le conduisent à réaliser des actions qui remettent en scène des images connues de tous. Ces images populaires, ou personnages mythiques, sont remaniées, réassemblées et détournées. Passant de l’agent de la police montée { l’artiste POP Andy Warhol, ces personnages sont principalement choisis pour leurs costumes, qui offrent de vastes possibilités, une fois endossés. Par le costume, l’artiste est propulsé. Chaque projet le transporte sur des terrains à explorer, où il doit trouver la tenue appropriée. Tout lieu devient décor à investir, tout spectateur devient figurant de tableaux inattendus. Chacun doit se plier au jeu pour recevoir son attitude qui relève, au même moment, du spectacle, de l’humour et du malaise. Les actions sont exécutées dans l’optique de produire de nouvelles images, qui { leur tour, pourront être remaniées, représentées et réutilisées.
