Entre crues de Saône et trajets sur les quais du Rhône, les deux artistes nous dévoilent à travers leur médias respectifs, leur vision de la ville de Lyon.
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Damien Hugonnard :
« Photographe amateur, j’ai une prédilection pour les environnements urbains et les compositions géométriques qui en ressortent. Je cherche à créer des images à partir de ce que je trouve dans la rue, en recherchant autant les détails que les vues d’ensemble.
Mon premier projet photo, Crooked, explorait le rapport à la verticalité dans les pentes de Lyon, et a été présenté lors d’une exposition à la MAPRA aux côtés de Florianne Vuillamy.
Depuis 1 an, je guette les crues de la Saône à Lyon pour contempler la façon dont la nature reprend ses droits sur l’environnement urbain. Je m’intéresse aux frontières entre l’eau et le béton et à la façon dont les deux cohabitent. Si l’eau prend temporairement le dessus, la pierre et le bois persistent et restent, crue après crue.
Que le flot soit puissant ou calme, que la lumière soit douce ou forte, la Saône en crue propose plusieurs facettes que j’ai essayé de capturer. »
Florianne Vuillamy :
« Depuis l’obtention de mon DNSEP Art en 2010 à l’École des Beaux Arts de Valence, je vis et travaille en tant qu’Artiste peintre à Lyon, ville que j’affectionne, étudie, décompose et recompose dans mes toiles.J’ai eu l’occasion d’exposer plusieurs fois lors de festivals ou d’expositions personnelles.
Mes toiles sont le reflet de l’environnement urbain dans lequel je vis et où se déroule mon quotidien. J’essaie de faire en sorte que la peinture, associée à un processus de travail vidéo, fixe une vision de cet univers mouvant, instable, et en perpétuel changement.
Auparavant, j’habitais dans le 3eme arrondissement de Lyon, j’ai ensuite déménagé dans le 7eme. Ce fut l’occasion de découvrir un nouveau quartier, une nouvelle atmosphère.
Pour cette exposition j’ai effectué des trajets sur les quais du Rhône à divers moments de la journée.
J’ai toujours aimé les lieux de passage, qui restent empreints des personnes qui les parcourent, s’arrêtent un temps et repartent. A côté, imperturbable, le Rhône continue de s’écouler lentement. »