Evènement associé : Nuits de FourvièreJulien Clerc
Sandrine Kiberlain
Il y a chez Julien Clerc, par-delà le charisme et la séduction du personnage, un souci constant d’élaborer un répertoire précieux, d’éviter les faux-pas autant que les fausses notes. D’où une discrétion entretenue, conséquence de cette exigence-là. Les mots qu’il chante ne sont pas de lui, mais ils sont écrits comme si lui seul pouvait les chanter ; sur mesure, et avec un sens évident de la mesure, que ce soit dans le sérieux comme dans le frivole. Double enfance, le nouvel album qui l’emmène aujourd’hui en tournée, a été écrit par quelques plumes expertes (de Carla Bruni à Maxime Le Forestier en passant par l’incontournable Jean-Loup Dabadie), parfois à sa demande, parfois par plaisir d’écrire pour Julien Clerc. Un disque qui prend des accents autobiographiques mais qui se teinte aussi de mélancolie : le fantôme de son vieux complice Etienne Roda-Gil vient hanter quelques morceaux, textes bouleversants écrits avant sa mort. Un fantôme qui ressurgit encore dans son tour de chant actuel, où Julien Clerc promène ses mains sur son piano, et son âme sur plus de trente ans de carrière.
Pour ouvrir cette soirée, c’est l’actrice Sandrine Kiberlain qui viendra défendre pour la première fois à Lyon son nouveau rôle de chanteuse : quelques ballades espiègles et remplies d’autodérision qu’elle a écrites avant de les faire mettre en musique par des gens aussi fréquentables que Souchon (père et fils) ou Camille Bazbaz.