Evènement associé : Nuits de FourvièreRéunir Thomas Fersen et Arthur H le même soir, c’est s’exposer à quelques débordements d’imaginaire bizarre et à de brusques poussées d’humour noir, glissement réjouissant vers une chanson libérée du réalisme. Thomas Fersen, dès ses premiers pas discographiques, s’est immédiatement construit un univers ; chez lui, les situations sont inextricables, les visions acides ou acerbes et les personnages étranges omniprésents. Jusqu’à ce nouveau disque où il s’est imposé d’inventer une galerie de portraits allant du doux-dingue au fou à lier. Sur scène, il entonne ses machines à rimes avec un souci particulier accordé à la scénographie, décor parfait pour que son imagination se donne en spectacle.
S’il y a un vague quelque chose de Jacques Higelin chez Fersen, c’est bien ce sang-là qui coule littéralement dans les veines d’Arthur H Une hérédité vite oubliée tant Arthur s’est bâti sa propre identité musicale : marqué par la musique noire, du jazz aux rythmes africains, il la fait surgir au milieu de textes audacieux, drôles et touchants, écrits par une des plus fines plumes de la chanson française. Sur son magnifique nouvel album, Arthur H continue son exploration musicale en s’aventurant avec talent vers le rock ou la soul, faisant tournoyer violons et guitares avec une énergie lumineuse et une joie contagieuse. L’album s’appelle Adieu Tristesse ; cela ferait un bon titre pour cette soirée enchantée aux Nuits de Fourvière.