Evènement associé : Université Populaire de Lyon 2006 - 2007L’objet de ce cycle de cours est de se confronter à cet apparent paradoxe qui veut que ceux et celles qui vivent dans les conditions les plus négatives, les plus dominés ou stigmatisés, bref les individus ou groupes qui auraient toutes les « bonnes raisons » de se révolter contre un ordre des choses qui leur est défavorable, sont dans les faits ceux et celles qui se révoltent le moins. La sociologie politique, et tout spécialement l’analyse des mouvements sociaux, permet d’apporter des éléments de compréhension de ce paradoxe, en pointant une série de compétences ou de ressources nécessaires à la conduite d’une action collective contestataire. Le cours constituera de ce point de vue une introduction à l’analyse sociologique des phénomènes contestataires en s’appuyant sur l’étude de mouvements sociaux qui, en dépit de la situation extrêmement défavorable des individus ou groupes qui les ont conduits, sont malgré tout parvenus à voir le jour — prouvant en acte que la résignation fataliste n’est pas le seul horizon de la domination.
cycle de cours par : Lilian Mathieu
Lilian Mathieu est sociologue
Chargé de recherche au CNRS (Centre de recherche politique de la Sorbonne, Université Paris
Il travaille principalement sur les mouvements sociaux, et plus spécialement sur les mobilisations de groupes à faibles ressources politiques.
A publié:
- "Mobilisations de prostituées" (Paris, Belin, 2001),
- "Comment lutter ? Sociologie et mouvements sociaux" (Paris, Textuel, 2004),
- "La double peine. Histoire d'une lutte inachevée" (Paris, La Dispute, 2006),