Messe Solennelle à Sainte Cécile et Gallia

Messe Solennelle à Sainte Cécile
Gallia, Oratorio de Gounod, en première partie

Direction : Jean-Philippe Dubor
Crypte de Fourvière
Lyon 5ème

Gallia, de Gounod
Une oeuvre très personnelle
« L’idée m’est venue de représenter la France telle qu’elle était, non pas seulement vaincue, écrasée, mais outragée, insultée, violée par
l’insolence et la brutalité de son ennemi. Je me souvins de Jérusalem en ruines, des gémissements du prophète Jérémie, et sur les premiers versets des lamentations, j’écrivis une élégie biblique que j’intitulai Gallia. Le texte, palpitant d’actualité, me donnait ce diapason universel (…) du malheur des nations vaincues. » . Ainsi naît Gallia, commandée pour l’ouverture de l’exposition universelle de Londres de 1871 et portée par la défaite de la France durant la guerre de 1870. Gounod, alors en résidence en Angleterre, ressent d’autant plus
durement cette défaite qu’il est éloigné de son pays. Il va en écrire lui-même les paroles en français : « la composition m’en vint toute entière d’un seul bloc ; elle éclata dans mon cerveau comme une sorte d’obus ; je puis dire qu’elle s’imposa plutôt que je ne la composai. »,


La Messe à Sainte Cécile, chef-d’oeuvre de la musique sacrée
La création de cette oeuvre eut lieu en l'église Saint Eustache le jour de la fête de Sainte Cécile dont elle allait porter le nom. Elle produisit une impression profonde et reste oeuvre religieuse la plus connue de Gounod ; elle tranche pourtant par son caractère presque théâtral, sur l'ensemble de
ses autres messes. Elle est très représentative des contradictions de Gounod, qui est un catholique passionnément engagé dans la foi et pourtant constamment déchiré entre la chair et l’esprit, entre le profane et le sacré.
Ainsi, à ses accents dramatiques, à son orchestration riche et souple, à ses choeurs incantatoires (comme cet étonnant choeur à bouche fermée), à l’immense place accordée aux arabesques lyriques des voix solistes s’oppose un caractère liturgique affirmé par la prédominance des choeurs qui ne laissent que quelques apparitions aux solistes...
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« C'était par torrents que les rayons lumineux jaillissaient de cette Messe à Sainte Cécile. On fut d'abord ébloui, puis charmé, puis conquis [...]
Musicalement Gounod montrait dans cette oeuvre une qualité autrefois banale, devenue rare par suite de nos habitudes modernes exclusivement dramatiques ou
instrumentales: l'art de traiter la voix, de faire de l'intérêt vocal la base même de l'oeuvre, quelle que soit du reste la part faite à l'instrumentation et à ses merveilleuses
conquêtes.»
Camille Saint-Saëns

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