Verdi nous offre la plus grande pièce sacrée romantique, une oeuvre monumentale qui livre une vision passionnée de la mort. Pièce religieuse ou pièce théâtrale ? Partagée entre spiritualité profonde et effets dramatiques dignes de l'opéra, ce Requiem est avant tout l'oeuvre d'un être humain, une oeuvre qui ne s'adresse ni aux défunts ni à Dieu mais bel et bien aux vivants. Verdi y traduit tous les sentiments de l'homme face à la mort, de la peur à l'espoir, de l'effroi à la confiance, de la révolte à l'apaisement...
Pour clôturer la saison, le Chœur et Orchestre XIX dirigé par Jean-Philippe Dubor offre au public lyonnais une production exceptionnelle pour une œuvre monumentale et passionnée. Le Requiem de Verdi, la plus grande pièce sacrée de musique romantique qui aujourd'hui encore émeut et bouleverse le public venu l'écouter, sera interprété au cœur de la Crypte de Fourvière par 4 solistes, 50 choristes et 60 musiciens.
Chef d'œuvre de la musique sacrée romantique
Le 22 mai 1873, meurt à Milan Alessandro Manzoni, célèbre écrivain italien, véritable gloire nationale, engagé en faveur de l'unité italienne, de la justice, de l'humanité. Verdi est si touché par cette mort qu'il ne peut même pas se joindre au cortège funèbre. Il compose alors une Messe à la mémoire du défunt et dirige son œuvre pour la première fois lors du premier anniversaire de la mort de Manzoni, le 22 mai 1874.
Le "Requiem de Manzoni" est accueilli avec un grand enthousiasme et les spectateurs se pressent aux concerts organisés par la suite, à la Scala de Milan, à l'Opéra Comique à Paris, mais aussi à Londres, à Vienne, à Munich, à Cologne.
Un grand quatuor de solistes pour ce programme !
Cécile de Boever, soprano, est diplômée du CNSM de Lyon. Elle est régulièrement invitée au Deutsche Oper de Berlin, au TCE, au Théâtre du Capitole de Toulouse, à l'Opéra de Montpellier, de Dresden, de Leipzig, aux Festivals d'Aix-en-Provence et de Salzburg... Cette saison, elle interprètera la 4ème Symphonie de Mahler avec l'ONL à l'Auditorium, où elle donnera aussi un récital aux côtés de Fabrice Boulanger.
Edna Prochnik, mezzo-soprano, se produit régulièrement avec le New Israeli Opera, ainsi qu'en Allemagne et aux Pays-Bas. Elle travaille avec des chefs tels que Philippe Entremont, Wolfgang Sawallisch, Marek Janovski, Frederic Chaslin, Gari Bertini, Asher Fish, Yuri Falk, Heinz Hennig, Peter Bergamin, Jiri Kout, Mendi Rodan, Avi Ostrovski...
La voix chaude, agile, souple du ténor Patrick Garayt lui a permis de chanter dans les plus grandes villes européennes. Il a entre autre travaillé avec : Alain Lombard et l'ONL pour Jeanne au Bûcher d'Honegger au Festival de la Chaise Dieu, Philipp Binder, François Boulanger, Roger Boutry, Stéphane Cardon, Michas Katz, Michel Picquemal...
Philippe Fourcade, baryton français, étudia le chant à la Guildhall of Music de Londres, et à l'École de l'Opéra de Paris. Il fut récompensé à de nombreux concours de mélodies et d'art lyrique et se produit sur les grandes scènes internationales comme les Théâtres de l'Opéra-Bastille, Nice, Concertgebow d'Amsterdam, Munich, Teatro Regio de Parme, Arènes de Vérone, Montréal, Bucarest, Teatro della Scala, Turin, Barcelone.
Le Chœur et Orchestre XIX
Crée et dirigé par Jean-Philippe Dubor depuis 1991, le Chœur et Orchestre XIX est marqué par une forte prédilection pour le répertoire romantique.
L'ensemble Chœur et Orchestre XIX, à l'origine constitué d'une quarantaine de choristes amateurs de haut niveau et de musiciens professionnels n'a cessé d'évoluer, en intégrant progressivement des choristes professionnels. Pour sa saison 2007 /2008, l'ensemble devient intégralement professionnel.
Si la France compte beaucoup d'ensembles vocaux dédiés à la musique ancienne, baroque ou contemporaine, la musique romantique n'y est que peu représentée. Le Chœur et Orchestre XIX axe sa programmation sur la création et l'interprétation d'œuvres méconnues, tout en faisant découvrir sous un jour nouveau les pages incontournables du courant romantique.