Le feu follet canadien invite à l'émerveillement. Les oreilles grandes ouvertes, devant la simplicité et l'honnêteté de Treeful Of Starling. Hawksley Workman livre ainsi son 5ème opus. Un album à la fois somptueux, tout en mélodies, qui illustrent habilement les multiples facettes de cette personnalité singulière.
Fougueux, séducteur, charismatique, excentrique et glam jusqu'au bout de la mégalomanie, Hawksley Workman séduit depuis quelques années les foules comme la critique avec sa pop rock inspirée qui oscille brillamment entre l'introspection et l'exubérance, et qui mêle avec brio le romantisme à la Nick Cave, l'exubérance de Freddy Mercury, le charme de Marc Bolan et l'ego démesuré de Bowie période Ziggy Stardust.
Ryan Corrigan dit Hawksley Workman est né en 1975 à Bay Lack au Canada. Après grandi à la campagne, puis bouclé ses études, le jeune-homme s'en va faire sa vie à Toronto. Là bas, il se trouve un petit boulot dans une école de claquettes et en profite pour prendre des cours avec les novices, une fois son travail accompli. Hawksley devient alors un véritable passionné de danse et de musique. Afin de rattraper le niveau des danseurs plus qualifiés de l'école, il passe son temps à s'exercer, et tous ses efforts finissent par payer puisque Hawksley se retrouve très parmi les meilleurs élèves.
Côté musique, Hawksley ne chôme pas non plus puisqu'en 1999, il publie un premier album « For him and the girls », qui obtient un certain succès au Canada, mais aussi en Grande Bretagne où le chanteur part alors donner des concerts très régulièrement. Un an plus tard, la même galette paraît aux States et en 2001, Hawksley sort un second opus, « (Last night we were) The Delicious Wolves » où le musicien démontre toute l'étendue de son talent, notamment en jouant tous les instruments qui participent à ses compositions. A la fin de la même année, Hawksley Workman met en boîte un album spécial noël, « Almost moon », qui sort en France début 2002. Entre temps, Workman aura fait les premières parties de Bowie, Noir Désir et des Cure...Que des bons !
Hawksley reste ensuite quelques temps à Paris, l'Hexagone aimant particulièrement son univers sonore inventif et éclectique. Puis le musicien revient sur sa terre natale afin de préparer un nouvel album, le très rock « Lover Fighter », qui sort en 2003 sur le label Mercury (c'est le premier album que Workman publie sur une major), et où l'on peut retrouver la reprise de l'incontournable « Love will tear us apart » de Joy Division. Le chant du séducteur canadien a sensiblement mué ici vers les vocalises à la Bono, mais cela ne gâche en rien l'excellence des compositions du musicien ultra perfectionniste.
Trois ans plus tard, Hawksley est de retour dans les bacs avec « Treeful of Starling », une galette plus peace que l'opus précédent.