Qu'entend-t-on par eugénisme ? Est-ce la tentation de produire l'homme parfait ? Le désir d'enfant parfait ? Le refus du moindre petit défaut physique ? L'association Mille et Une Sciences propose un Café « sciences et citoyens » en partenariat avec le Centre de Culture Scientifique, Technique et Industrielle du Rhône (CCSTI - Université de Lyon) dans le cadre d'une programmation de la mission culturelle de l'Université Claude Bernard Lyon 1.
Daté du 19 e siècle, le terme eugénisme fut utilisé pour la première fois par Francis Galton demi-cousin de Charles Darwin. Il évoquait alors l'amélioration de l'espèce humaine par la sélection, ainsi que par l'intervention sur les conditions de vie de l'individu (eugénisme social).
Face aux nouvelles technologies médicales, l'eugénisme devient génétique. Dépistage prénatal, diagnostic préimplantatoire (DPI), test génétique sur l'individu...jusqu'où peut-on aller sans franchir les limites éthiques ? Où place-t-on ces limites ? Dépistage d'une anomalie chromosomique ou génétique, d'une maladie grave, choix du sexe de l'enfant, ou peut-être bientôt de la couleur de ses yeux, jusqu'où ira-t-on dès lors que ces tests seront possibles? Ainsi en Chine ou en Inde, une préférence pour les garçons engendre la sélection du sexe de l'enfant par avortement même si ces deux pays l'ont interdit récemment. Par ailleurs avec l'apparition récente de « bébés médicaments », la conception d'enfants dans le but de g! uérir un grand frère ou une grande sœur atteint d'une maladie grave est assistée d'une sélection par DPI d'un embryon sain et compatible avec son ainé. Les dérives eugéniques étatiques inscrites dans l'histoire ont-elles laissé la place à un « progénisme » (procréation et génétique) individuel ? Existe-t-il un bon et/ou un mauvais eugénisme ? Doit-on en avoir peur ?
Cette soirée sera l'occasion pour les intervenants et le public d'en débattre et de trouver ensemble quelques éléments de réponse à toutes les questions que posent que posent les avancées vertigineuses de la science en la matière...
INTERVENANTS
- Marie-Pierre CORDIER, praticien hospitalier en génétique clinique, pédiatre. Responsable de l'Unité Fonctionnelle de Génétique à l'Hôpital Femme Mère Enfant
- Fabienne DAULL, enseignante chercheur au Centre Interdisciplinaire d'Ethique de l'Université Catholique de Lyon
- Jean-François GUERIN , professeur de médecine à l'Hôpital Femme Mère Enfant
Le débat sera animé par Marie-Françoise VILLARD (journaliste) et Sébastien BUTHION, membres de 1001 Sciences
g trouv ca pa b1
> nicolapin29 novembre 2012 - 16:52:05