Marina Paris s'est toujours concentrée sur la persistance de la mémoire et de ses fluctuations, elle l’exprime par l'utilisation de diverses techniques telles que la photographie, le dessin et l'installation. La mémoire, comme pour réinterpréter des événements et des endroits, apparaît dans son travail comme point de départ, toujours construit comme une vraie situation, visualisé dans un moment éloigné qui vient pour être reconstruit à l’aide de différentes pratiques artistiques.
Marina Paris s’intéresse particulièrement à ce qui a été défini comme « non endroits », espaces communs d'interaction (les écoles, les hôpitaux, les gares, les salles d’attente, les couloirs, …) qui sont enracinés dans la mémoire collective de la société. Ces endroits dénués d’un quelconque signe de présence humaine, acquièrent une ressemblance étrange. Dans une sorte d'étalonnage déconcertant qui détruit leurs identités spécifiques, ces endroits deviennent claustrophobes.