Texte : Luc Boltanski
Mise en scène : Guillaume Pfister
Avec Aude Astier, Paul Monceau, Yannick Mosset, Charlotte Naymark, Nina Neubert, Jaufré Saint Gal De Pons
Le Cluedo. L'accident. Le Voyageur. La nuit de Noël. Le sitcom...
"Ce que, par un jeu de causalités imparables, des personnes ordinaires, ni meilleures ni pires que d'autres, construisent et qui les entraînent dans l'enfer de la répétition, jusqu'à commettre des actes monstrueux"
Enfermés dans la ferme vétuste et majestueuse de Montagnac ou, sur l'adret, dans le cabinet médical glacial de Bellelande, des pantins attendent. Que la petite fille, Marie ou Eléonore, les mette en branle.
2 huis clos, 2 x 8 personnages, 2 enfants, 2 Diables.
Et tout se rassemble à l'intérieur, et tout implose, en tourbillon, dans la moiteur de ces Nuits où 6 pantins acteurs deviennent schizophrènes.
Le Diable, le crime est éternel dit-on. Mais la nuit passe, l'acteur sort de scène, et le texte s'épuise jusqu'à la clôture de la pièce. Ou des pièces...
Car La nuit de Montagnac ne s'arrête pour le spectateur que pour voir démarrer celle de Bellelande.
Mêmes pantins-acteurs, plateau, vallée, jour.
L'Enfer de la répétition.
Quel enfer...
Dans cette création dont le contexte est original – un sociologue renommé décidant de travailler avec des comédiens et artistes non-professionnels et étudiants sur des créations théâtrales dans le but de leur ouvrir une porte vers la professionnalisation grâce à des textes de qualité –, La figure du diable est omniprésente. Diable inquisiteur, diable organisateur qui, sans que cela ne soit jamais clairement énoncé, ressemble bien à la forme qu’il a pris au cours des évènements XXe siècle. Sujet encore une fois très renouvelé par le point de vue original d’un homme et sociologue, et d’origine juive : l’angle d’attaque n’en est que plus pertinent, saisissant et percutant. ___ Le Cluedo. L’accident. Le Voyageur. La nuit de Noël. Le sitcom. …
« Ce que, par un jeu de causalités imparables, des personnes ordinaires, ni meilleures ni pires que d'autres, construisent et qui les entraînent dans l'enfer de la répétition, jusqu’à commettre des actes monstrueux.» Enfermés dans la ferme vétuste et écrasante de Montagnac ou, sur l’adret, dans le cabinet médical aseptisé de Bellelande, des pantins attendent que le solstice d’hiver les réveille. Que la petite fille, Marie ou Eléonore, les mettent en branle. Attente. Premier passage. Second passage. Cycle, cycle, sic. Puis l’intervention, pendant une nuit coupée du monde, du voyageur dans la vie des hommes. Du vétérinaire dans la famille si belle et bien unie. L’ampoule éclate. Grand éclair dans la montagne. Et de part et d’autre de la vallée, les automates profitent de la nuit. Pour monter un tribunal destiné à déferrer le coupable du meurtre de Montagnac. Ou bien pour organiser ce camp en plein air destiné à recevoir les accidentés de Bellelande.
Mais voilà 2 huis clos, 2 x 8 personnages, 2 enfants, 2 figures du Diable. Et tout se combine à l’intérieur, et tout implose, en tourbillon, dans la moiteur de ces Nuits où six pantins-acteurs deviennent schizophrènes. Le Diable, le crime est éternel dit-on. Mais la nuit passe, l’acteur sort de scène, et le texte s’épuise jusqu’à la clôture de la pièce. Ou des pièces… Car La nuit de Montagnac ne s’arrête pour le spectateur que pour voir démarrer celle de Bellelande. Mêmes pantins-acteurs, même plateau, même vallée, même jour. L’Enfer de la répétition. Quel enfer…