Evènement associé : Nuits de Fourvièrecréation
En portant au théâtre la nouvelle de Mérimée, du discours amoureux Juliette Deschamps a collecté les fragments. Les plus tranchants, bien sûr.
Après avoir mis en scène le récital baroque Era la notte ou Le Banquet de Platon, Juliette Deschamps continue d'explorer la passion et ses tourments. Cette fois avec Rouge, Carmen, dont elle signe également l'adaptation, dans l'écrin conçu par le peintre catalan Miquel Barceló.
Une dernière fois, Don José et Carmen se racontent leur histoire, une dernière fois, ils la rejouent : on interroge la rencontre, les fâcheries, les retrouvailles, les blessures, on se torture. Dans l'arène du souvenir, torero et taureau n'en finissent plus de se jauger au fil de cette mise à mort par le discours, où les répliques fusent comme des banderilles.
Huis clos fatal, « conte à rebours », ce fait divers universel autant qu'intime, Juliette Deschamps l'imagine comme une ultime confrontation, tressée de flamenco et de chansons gitanes.
En contrepoint musical, musiciens et chanteurs sévillans seront, face au deux acteurs, le coryphée de ce drame. Un jeu dangereux réglé comme un braquage, une danse macabre où l'on se tient en joue : d'un claquement de talon, d'une rafale de guitare, on désapprouve, on condamne, on achève.
Mise en scène et adaptation : Juliette Deschamps
Décor : Miquel Barceló, assisté de Claudine Bertomeu
Lumières : Dominique Bruguière, assistée d'Alain Paradis
Costumes : Macha Makeïeff
Direction musicale : Antonio Moya
Avec :
Chloé Réjon
Et les musiciens :
Antonio Moya (guitare flamenco)
Kiki de Utrera (percussions)
Juan Andrés Fernandez (clarine)
Salvador Villalba (trompette)
Tomas de Perrate (chant)
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Une coproduction Les Nuits de Fourvière, Théâtre de Nîmes et la Compagnie la scène du crime