Evènement associé : Jazz à Vienne 2008: ce concert avec aussi N.Slack Jones & The Soul Sisters. Sing For Freedom avec l'ARFI.
Nicole Slack Jones & The Soul Sisters
Dans une tradition largement figurée à partir des années soixante par Aretha Franklin, et à l'instar de la diva des années quatre-vingt dix Yolanda Adams, Nicole Slack Jones a trouvé sa voix en mélangeant une soul de bon aloi, des éléments du gospel et une soie R&B nettement plus contemporaine.
Jolie native de La Nouvelle-Orléans, la chanteuse débute comme il se doit vers l'âge de 5 ans dans le St Paul COGIC Church Choir, la principale chorale pentecôtiste de son secteur louisianais. Sa mère est elle-même chanteuse, son père saxophoniste de jazz... Son chemin est tout tracé alors qu'elle porte encore de petites tresses !
Enfant de la balle, Nicole hésite donc quelques années entre la musique, le chant et la comédie. Avec un cœur «grand comme ça», elle collabore finalement avec le chanteur de gospel Raymond Myles dans un projet de réinsertion par le chant choral des jeunes de Crescent City. Sa route croise bientôt celle du R&B et de Beyoncé Knowles qu'elle accompagne en tant que choriste. Elle chante également avec les Big Easy Groovers et se produit avec eux sur la scène mythique du New Orleans Jazz & Heritage Festival.
Les traditions des cultes baptistes et pentecôtistes sont parties intégrantes de la Cité du Croissant, une ville où la musique transpire à chaque coin de rue. Fréquentant tour à tour les textes bibliques et le registre profane de soul ballads énamourées, fidèles à un répertoire classique régénéré par le rhythm'n blues, les chanteuses de la génération de Nicole Slack-Jones (née en 1964) savent s'exprimer sans affectation, sans surcharger leurs effets. Un coulis R&B numérique habille pourtant sans bénéfice particulier certaines compositions personnelles de la Louisianaise («Everything you Need», «Learning to Love»...).
Pour Slack Jones, la clé de la réussite de cette dualité (musique de Dieu / musique du Diable), aussi vieille que l'esclavage et le blues, réside en concert dans la faculté rare, atavique, qu'elle possède de créer la tension et le vertige d'un seul feulement, d'un trémolo mouillé, d'une roucoulade.
Sing For Freedom : la Marmite Infernale (ARFI) rencontre Nelson Mandela Metropolitan Choir.