Evènement associé : Jazz à Vienne 2008ce concert avec aussi Stefano Di Battista.
Herbie Hancock "The River of Possibilities Tour"
Dans le Guiness Book local et pour la petite histoire du festival, l'homme «Cameléon» est sans doute le recordman des concerts à Vienne : 13 apparitions au théâtre antique, solo, duo, trio, électrique ou acoustique ! De fait, le roi Hancock a profondément marqué l'imaginaire des spectateurs viennois, tout comme il a marqué de son empreinte le paysage du jazz, celui de la musique populaire de ces 40 dernières années. Musicien considérable donc, formidable virtuose, Herbie est également un sage. «Le jazz est l'idiome qui rassemble toutes choses, ce que nous appelons notre sac à malices, avec le dessein de parler un langage universel, déclare un jour le pianiste de Chicago installé dans les collines bleues de L.A. Le jazz est improvisé. C'est l'élément clé pour être constamment créatif. Cela nécessite de la confiance en soi, une acceptation du fait que ce que vous jouez appartient à la réalité». Là-dessus, le pianiste attaque pour se détendre une séance de psalmodies tantriques en bordure de sa piscine chlorée.
Depuis le milieu des années 90, Hancock s'exprime toujours avec un bel éclectisme, aussi à l'aise dans l'acid jazz et l'electro (Dis Is Da Drum, en 1995) que dans le divin duo d'altitude avec son complice Wayne Shorter (album 1&1, en 97)). En 2001, il enregistrait Future2Future avec Bill Laswell et le scratcheur Rob Swift. Directions in Music, un DVD live encore récent, rendait ensuite hommage à Miles Davis et John Coltrane. Après l'avoir apprécié en acoustique à Vienne (juillet 2004) entouré de Shorter, Dave Holland et Brian Blade, nous découvrions Hancock en 2005 avec l'album Possibilities, un surprenant disque de duos. Puis comme un prolongement luxueux à cet opus de pop enrichie, c'est la parution l'année dernière chez Verve de On ‘River: The Joni Letters. C'est avec le répertoire de ce projet aux œufs d'or, cet hommage à la musique et aux textes de la chanteuse Joni Mitchell que le pianiste nous visite cet été, accompagné du guitariste Lionel Loueke, du sax de Chris Potter et de deux chanteuses (Sonya Kitchell et Amy Keys).
Stefano Di Battista «Trouble Shootin'»
Avec son tout récent opus «Trouble Shootin'» (paru en novembre 2007 chez Blue Note), il signore Di Battista confirme une fois encore tout le talent naturel qu'avait flairé en lui, dès ses débuts internationaux dans le milieu des années 90, un véritable aréopage de maîtres Jazzistiques et de mentors, d'Elvin Jones à Wynton Marsalis en passant par McCoy Tyner.
