Evènement associé : Jazz à Vienne 2008concert avec Buddy Guy. Eddy Clearwater/Eric Bibb.
Buddy Guy
A l'âge de 22 ans, Buddy devient le guitariste maison du légendaire label Chess. Il achète un club à Chicago et effectue, à partir du milieu des années 60 et dans les 70's, de nombreuses tournées en Europe. L'orchestre de Buddy Guy/Junior Wells est dans ces époques l'un des plus accomplis de Chicago. Sous son nom et en tant que vedette, Buddy signe coup sur coup pour Vanguard 3 albums qui comptent parmi les meilleurs du nouveau Chicago blues : A Man and the Blues, This is Buddy Guy et Hold that plane.
Le guitariste chanteur va malgré tout traverser ensuite des années de doute et de vaches maigres. Salué par les amateurs de blues européens mais sans contrat d'enregistrement, Buddy Guy devient amer. Lui qui a tant influencé les guitaristes de rock américains (Jimi Hendrix) et anglais (Eric Clapton) se retrouve sur le bord de la route. Lorsqu'un nouveau blues revival pointe à la fin des années 80, Buddy Guy s'en empare goulûment. Il s'entoure de musiciens plutôt rock et change radicalement son style. Comme le remarque Gérard Herzhaft dans La Grande Encyclopédie du Blues, à partir de Damn right, I've got the Blues (Silvertone. 1990), Buddy Guy s'installe dans ce nouveau rôle qui lui apporte gloire et argent. Il est enfin devenu la légende internationale qu'il méritait d'être dès le milieu des années 70.
Eric Bibb "Spirit I am"
Classe, très long et sans âge, un éternel chapeau à larges bords rivé sur le sommet du crâne, une veste de lin blanc posée sur de larges épaules, armé d'un sourire légendaire, Eric Bibb impressionne dès qu'il entre en scène. Policé, s'exprimant dans un français impeccable entre les morceaux, accompagnant avec finesse à la guitare un chant étonnamment expressif et attachant, Eric Bibb pourrait se lancer dans un one man show somptueux. C'est pourtant en trio qu'il se produit cet été à Vienne. Il est là notamment accompagné du fidèle Larry Crockett à la batterie. On a déjà vu ce complice génial n'utiliser qu'une charleston, une caisse claire et une cymbale jouées aux maillets, aux ballais ou aux doigts pour prodiguer des sons d'une infinie richesse.
Eddy "The Chief" Clearwater
Plutôt avare de ses visites en Europe depuis 2005 (il était néanmoins présent au 20e anniversaire du festival A Vaulx Jazz), voici donc le «Chief» de retour pour souffler les 73 boogie(s) d'une carrière bien remplie. «Meilleur Artiste de l'Année» aux WC Handy Awards de 2001, meilleur showman pour les Chicago Music Awards en 2003, Eddy Clearwater demeure l'un des monstres sacrés du Chicago blues.