Evènement associé : Assises Internationales du RomanAvec :
Rafael Chirbes Espagne
Duong Thu Huong Viêtnam
Arthur Japin Pays-Bas
Aleksandar Hemon Bosnie / États-Unis
Le plaisir du roman est lié à l’art de raconter. Pour raconter une histoire, il faut parfois en raconter plusieurs surtout si l’on veut faire entrer la grande Histoire dans celle des hommes qui la font. Les histoires singulières la disent parfois mieux. Les variations individuelles déclinent le temps commun, tracent des parcours, inventent des espaces et des temps, ouvrent des perspectives de vérité. Nous partageons avec les personnages leurs émotions, leurs doutes, leurs convictions. Nous essayons de comprendre avec eux comment se fait l’Histoire, comment ils la vivent, à quoi elle les confronte. L’histoire porte des noms. Il y a des faits, des circonstances qu’il faut évoquer ou inventer, qu’il faut respecter parfois, qui nous renseignent ou nous égarent pour que la réalité puisse prendre corps et que nous puissions la comprendre de l’intérieur. Il y a de l’infime, du trivial, du détail. Il y a aussi des mouvements larges qui emportent les hommes. Le récit ajuste ses focales pour dire le temps, l’Histoire et les histoires, les convulsions, les injustices, les rêves. Les vies et les destins se croisent et se disent. L’histoire se tisse avec de nombreux motifs. Le romancier décide parfois de faire le voyage dans le passé. Il préfère parfois se confronter au présent immédiat. Il essaie en tous les cas de ne pas oublier. Approcher au plus près la réalité, en saisir les contrastes. Le multiple et le singulier jouent ensemble, l’Histoire avec les histoires.