Evènement associé : Assises Internationales du RomanAvec :
Nelly Arcan Canada - Québec
Upamanyu Chatterjee Inde
Dennis Cooper États-Unis
Thomas Jonigk Allemagne
Le roman ne peut vivre qu’en liberté, dit-on. La littérature s’accommode mal des normes et des contraintes. Elle sait explorer les zones les plus turbulentes de la psyché humaine. Elle sait s’exposer aux comportements les plus étranges, en rendre compte, en livrer la force intempestive et créatrice. L’irruption des sens et l’irruption des mots font parfois corps. Il faut inventer un langage pour leurs excès et leurs fantaisies. Le sexe, le désir peuvent être des machines littéraires. La liberté du corps peut donner de la liberté à l’esprit. La liberté de l’esprit peut donner de la force au corps. L’imagination romanesque se situe peut être à la croisée. Carrefour dangereux ? Ce qu’il y a d’innommable, parfois d’inacceptable ou d’aberrant, la littérature en prend le risque. Littérature honnête, honnêteté des transgressions ? L’écrivain accepte d’être gagné par les fantasmes, leurs générosités et leurs rigueurs. L’écrivain accepte aussi d’être le témoin des folies et des caprices des hommes et des femmes, de l’ivresse des sens, de ce qu’elle nous réserve de surprises.