La galerie Michel Estades de Lyon, installée depuis 10 ans, est spécialisée dans les Maîtres côtés, lyonnais, provençaux, contemporains des XX et XXIème siècles
La série des clowns, thématique reprise en mai 1968 avec Mon cirque - 44 lithographies originales en couleur, dont chacune est accompagnée d'un texte calligraphié par l'artiste -, montre à quel point le peintre était fasciné par une imagerie populaire où les rires et les pleurs des gosses s'expriment de façon aiguë. C'est l'enfance de l'art, éloquente toujours.
Réalisé à l'imprimerie Mourlot qui avait déjà fait un ouvrage sur le même sujet avec Fernand Léger et Marc Chagall, ce livre monumental, format 52 x 71 cm, pesant 23 kilos, dédié à Virginie et Danielle les deux filles de Bernard, alors âgées de six et cinq ans, trouva rapidement preneur. Les cent vingt exemplaires se vendirent en huit jours, comme le rappelle Fernand Mourlot dans ses Mémoires avant de préciser : « Bernard a fait ces lithos pratiquement seul, on l'a aidé un peu pour les couleurs, mais c'est tout. »
Tête de clown, huile sur toile de 73 x 60 qui date de 1955, est devenu l'icône d'une oeuvre d'environ huit mille tableaux. Sa reproduction à des centaines et des centaines de milliers d'exemplaires lui a fait faire le tour du monde.
Bernard Buffet le samouraï, Jean-Claude Lamy, Editions Albin Michel, Paris, 2008