Grande salle
De Roland Dubillard
Mise en scène Anne Bourgeois
Avec Jacques Gamblin et François Morel
Si un individu vous affirme qu'il est une pendule, peut-être vaut-il mieux ne pas le contredire. Il doit avoir ses raisons. Après tout, on ne sait jamais. C'est sur ce ton que Roland Dubillard réinvente à sa façon le dialogue de sourds dans Les Diablogues. Cette série de sketches, qui fut d'abord radiophonique, révéla dans les années 50 un talent et un esprit mordant.
Prenez deux protagonistes, nommez les « Un » et « Deux », et pour corser la chose, donnez leur l'apparence de comédiens pince-sans-rire comme Jacques Gamblin et François Morel, par exemple. « Un » et « Deux » sont sur un monticule, dans deux fauteuils verts, à l'intérieur d'un placard sans porte ni cloisons latérales, avec un briquet. Le dialogue s'engage et il faut peu de temps pour que le réel se mette à tanguer, à s'inventer une autre logique implacablement foldingue.
Le quotidien bascule dans le fantastique, l'ordre cède la place au chaos le plus hilarant. Mais ce dialogue de sourds repose sur une écoute scrupuleuse, une réponse du tac au tac qui triture, décortique et provoque le rire avec un art scientifiquement absurde.
Décor - Édouard Laug / Costumes - Isabelle Donnet / Lumières - Laurent Béal /
Son - Jacques Cassard
Coproduction : Théâtre du Rond-Point, Paris, Félix Ascot, Les Productions de l'Explorateur, La Coursive, Scène Nationale de La Rochelle
Production déléguée : Valérie Lévy et Corinne Honikman.