Accueillir Radu Lupu pour un concerto est un événement exceptionnel. Mais l'accueillir pour cinq concertos tient du miracle. Le maître roumain n'accepte les engagements qu'avec parcimonie, préférant la qualité à la quantité, privilégiant le travail en profondeur avec des partenaires choisis. Homme ascétique, fuyant la presse et le décorum, il doit son immense prestige aux seules vertus de son art : un toucher céleste, un lyrisme frémissant, une clarté de jeu confondante. Beethoven occupe, avec Mozart, Schubert et Brahms, le cœur de son répertoire. Et la manière dont il cisèle le rondo final du Premier Concerto, fait chanter le Largo du Troisième ou embrase L'Empereur est incomparable. Il sera accompagné par l'un de ses plus anciens complices, Lawrence Foster. L'ONL connaît bien et apprécie beaucoup ce chef américain d'origine roumaine, avec lequel il a découvert et enregistré la musique de George Enesco (EMI). La venue conjointe de ces deux artistes est la promesse de grandes émotions.
Orchestre national de Lyon
Radu Lupu, piano
Lawrence Foster, direction
Jeudi 16 - 20h30
Ouverture Léonore 1, op. 138 [10']
Concerto pour piano et orchestre n° 1, en ut majeur, op. 15 [35']
Concerto pour piano et orchestre n° 4, en sol majeur, op. 58 [34']
Vendredi 17 - 20h30
Ouverture Léonore 2, op. 72a [13']
Concerto pour piano et orchestre n° 2, en si b. majeur, op. 19 [28']
Concerto pour piano et orchestre n° 3, en ut mineur, op. 37 [34']
Samedi 18 - 18h
Les Créatures de Prométhée, extraits (Ouverture, Adagio, Finale) [15']
Ouverture Léonore 3, op. 72b [14']
Concerto pour piano et orchestre n° 5, en mi b. majeur, op. 73, « L'Empereur » [38']