L'univers paysan a peu à peu tendance à s'effacer de notre vie et de notre culture : est-ce parce que ce "monde paysan" nous parle des "gens de peu" ? Est-ce parce qu'il nous dit l'injustice criante d'un monde âpre et dur ? Ou parce qu'il est le reflet de la misère sociale, de l'obscurantisme et de l'ignorance ? Les personnages des « Tribunaux Rustiques » apparaissent avec toute leur naïveté, leur avarice, leur malice ou leur fierté de tenir debout malgré les tracas de la vie. Prisonniers de leurs passions, ils font rire à leurs dépends, jusqu'à provoquer ce rire libérateur qui nous fait pour un temps oublier la noirceur extrême du propos de Maupassant.
C'est, somme toute, une invitation au voyage, la réminiscence d'un passé aux contours flous, qui nous rappelle avec force et conviction la dureté de la vie des petites gens... Un tableau vivant de notre inconscient collectif, de nos racines communes, tout en émotion et tendresse.