De William Shakespeare
Même les puissants ne peuvent abolir le temps...
Leontès, roi de Sicile, est l'heureux époux d'Hermione. Il reçoit la visite de son ami d'enfance, Polixène, roi de Bohème. Au moment des adieux, Hermione a un geste, à ses yeux déplacé. Il devient fou de jalousie et se transforme en tyran furieux. Des années plus tard, lorsqu'il sort de sa folie destructrice, il est trop tard. Il a perdu sa femme, son fils, et abandonné sa fille à sa naissance. Sauvée par un berger, Perdita - l'enfant perdue - réapparaît seize ans après. C'est par elle que la tragédie ce transformera en conte.
Shakespeare a écrit cette pièce à l'hiver de sa propre vie. Entre conte et tragédie, légèreté et mélancolie, loin de l'épique d'un Richard III ou de l'onirique du Songe d'une nuit d'été, Le conte d'hiver tient une place à part dans son œuvre. Elle est la pièce du temps qui passe, celle d'un homme qui voudrait arrêter l'écoulement des jours, repartir en arrière, être dans l'enfance éternelle.
Jacques Osinski * aime mettre en scène le répertoire. Avec le Conte d'hiver, il affronte un classique qui s'affranchit de toutes les règles de temps et d'espace. Un récit où l'un et l'autre deviennent irréels, en perpétuel mouvement. Du théâtre où les mots donnent leur mesure essentielle à la réalité, portent le rêve et tentent de transcender la mort.
* Nouveau directeur du Centre Dramatique National des Alpes, on a vu son Don Juan il y a deux ans à La Renaissance. Il y a quelques années, il a réalisé une mise en scène de Richard II.
De William Shakespeare
Mise en scène : Jacques Osinski
Traduction : Marie Potonet et Jacques Osinski
Scénographie : Lional Acat
Costumes : Elsa Pavanel
Lumière : Catherine Verheyde
Collaboratrice artistique : Marie Potonet
Avec : David Gouhier, Antoine Gouy, Aline Le Berre, Agathe Le Bourdonnec,
Maud Le Grévellec, Thomas Rathier, Baptiste Roussillon, Stanislas Sauphanor,
Volodia Serre