Evènement associé : Biennale de la soie - Lyon et les villes d’art et de soie« Regards sur le Japon »
Martine Cieutat et Hélène Jospé, plasticiennes
Du 14 novembre au 30 décembre 2008
Installation réalisée à partir de tentures brodées et de manteaux en soie peinte
Martine Cieutat : série de 6 panneaux et 6 inclusions : photos, broderies, sérigraphie et vêtements de poupées
« Au-delà de leur usage habituel pour ce qui est de l’habillement, des accessoires et de l’ameublement, la société et la culture japonaise apprécient particulièrement les arts textiles. La religion et la mythologie ont conféré depuis la nuit des temps des qualités talismaniques aux étoffes.
Ce travail est un hommage aux femmes du Japon. Bien que toutes différentes, elles forment une unité. Souvent en retrait, c’est pourtant d’elles que le monde puise son soutien. Ces femmes dialoguent et accompagnent Martine Cieutat dans son travail de création : femmes de son enfance dans les Pyrénées, l’Afrique, l’Asie, Paris, la Syrie où elle vit maintenant depuis 15 ans.
L’Orient et l’Occident se mêlent, s’entremêlent La soie fournit la toile de l’artiste et le support de l’image. Les femmes en sont la trame. Après l’élaboration, ouvrage solitaire sur des formes abstraites, vives ou estompées, dessinées, c’est alors seulement que l’œuvred’art devient affaire de plusieurs artisans damascènes : brodeur, sérigraphe, photographe.
Hélène Jospé : série de 3 panneaux de soie peints en batik inspirés des Kesas : manteaux de prière des moines bouddhistes japonais - 3 manteaux réalisés d’après ces panneaux – 3 Kimonos à plat sur doupion de soie – 4 Obis (ceintures des Kimonos) - 2 Aumonières
Au Japon le Kesa (mot japonais dérivé du sanskrit) ou « manteau de nuages » est porté par les moines bouddhistes en guise de châle. C’est un vêtement de dessus, caractérisé essentiellement par ses divisions verticales et horizontales et dont la surface est divisée en un nombre impair de bandes (de 5 à 25) ; les 4 carrés situés aux coins représentent les 4 points cardinaux.
Les Kesa jouent un rôle signifiant dans la pratique du bouddhisme, tant pour les pratiquants que pour le moine. La réalisation d’un Kesa peut être considérée comme un acte de dévotion d’autant qu’il peut être cousu pendant la méditation : mesurer, couper, assembler et coudre à la main sont des tâches précises qui demandent beaucoup de concentration.
Le Kesa terminé est alors éventuellement considéré comme un Mandala (extraits de Manteau de Nuages Kesa Japonais XVIIème – XIXème siècle).
Les 3 Kesa exposés à la galerie Regard Sud sont réalisés dans des organza de soie peints en batik.