Un été contemporain - Paysages et jardins, visions de la peinture d'aujourd'hui
- du 22/05/2005 au 18/09/2005
(Extrait)
Paysages et jardins, visions de la peinture d’aujourd’hui, acte I s’inscrit dans le cadre d’“Un
été contemporain au musée Paul Dini”. Autour de la représentation du paysage urbain et de la nature, sept peintres, présents dans la collection du musée de Villefranche, sont exposés :Carole Benzaken, Alain Chevrette, Marc Desgranchamps, Hilary Dymond, Patrice Giorda,Patrice Mortier et Hubert Munier.
L’exposition confronte des représentations diverses : les jardins et les serres, les campagnes,la nature et la ville, les métamorphoses du paysage et les paysages urbains.
Paysages et jardins permet de plonger dans l’univers étrange d’Hubert Munier et de ses représentations minutieuses des serres du Jardin de la Tête d’Or de Lyon. Hubert Munier sonde aussi les campagnes avec ses paysages du Beaujolais dans Tumulus des Ardillats en
automne ou plonge le regard dans Depuis Violay le Bancillon au loin.
Pour sa part, Hilary Dymond crée des “macro-paysages” en offrant des focus sur des plans rapprochés tels les Champs labourés et Champs. Elle peint avec un pinceau énergique l’ocre brun des labours et l’or des blés. La haute ligne d’horizon de ses grands formats fait oublier le ciel.
C’est une interprétation de la nature que donnent à voir les oeuvres d’Alain Chevrette et de Patrice Giorda. Les ombres vertes des chemins d’Alain Chevrette nous entraînent vers des
paysages à la fois réels et imaginaires. Patrice Giorda, avec la Pentecôte n° 3 utilise de grands aplats jaunes et noirs pour peindre Lyon. Dans Transfiguration, il s’empare de thèmes
bibliques pour transformer les tentes en message symbolique. Au coeur de la nuit, la lumière jaillit pour rendre à la couleur un effet subtil. Contemplatif et imprégné de peinture de Van Gogh, Patrice Giorda sonde le paysage pour l’investir de mystère ; sa vision panthéiste le colore sans pourtant qualifier sa peinture de religieuse.
Dans la série des paysages métamorphosés, Marc Desgrandchamps met en scène sa vision de la nature. L’artiste fusionne le végétal au minéral en insérant des signes de passages humains (bouée, chien…). Les troncs semblent taillés dans le vif d’une matière minérale dans l’oeuvre
Le Code. Ce paysage artificiel constitue un univers particulier où se mêlent la réminiscence des étendues des Hautes Alpes à l’observation de photographies.
Enfin, les paysages urbains de Carole Benzaken et Patrice Mortier clôturent ce parcours. Installée à Los Angeles depuis 2001, elle puise son inspiration dans les nombreuses productions réalisées en série. L’utilisation d’images peintes “articulées” dans Jet Lagged 2 établit des relations entre des scènes urbaines fixées par la peinture mais animées grâce à la scansion de ces mêmes images.
Patrice Mortier, entre 1998 et 1999, traite de Lyon sous l’angle hyper-réaliste dans Place Bellecour. Fasciné par les usages de la webcam, il réemploie des images sur la toile pour peindre des séquences urbaines telles les séries sur Los Angeles et New York (cat. 23 p. 30) ou dans les panoramiques, Hannover Messe ou Berlin (2004, collections particulières).
L’écriture picturale révèle des subjectivités différentes selon les artistes, entre métaphores (Chevrette, Giorda) ou poésie (Dymond), entre réalisme (Munier) et naturalisme abstrait (l’étrangeté minérale des peintures Desgrandchamps). L’espace urbain devient prétexte, avec l’usage de la vidéo ou de la webcam, chez Benzaken et Mortier à l’existence d’images urbaines en mouvement. Échappant au pittoresque, le paysage contemporain revêt une dimension poétique et métaphorique ou un aspect plus réel ouvrant le regard sur un espace recréé.
tarifs :Entrée Individuels et familles
Plein tarif : 4 euros / tarif réduit : 2 euros
Gratuit : pour les moins de 18 ans et le 1er dimanche de chaque mois pour tous
Passe-musée (libre accès au musée pendant une année) : 15 euros