Jean Audouze et la Compagnie Pascoli
Jean Audouze
Astrophysicien, directeur de recherche au CNRS, il est également président du Comité Scientifique du Salon Européen de la Recherche et de l'Innovation et Vice Président de la Commission Nationale Française pour l'Unesco.
Le concept d'Univers a évolué au cours de l'histoire : de géocentrique pendant l'Antiquité jusqu'à la Renaissance, il devint héliocentrique grâce à Copernic puis connut une dilatation phénoménale autour des années 1914 grâce aux premières observations des galaxies lointaines. Le contenu de l'Univers depuis les particules les plus élémentaires (électrons et quarks) jusqu'aux amas de galaxies en passant par les planètes et les étoiles doit être évoqué avant d'aborder l'histoire de l'Univers.
L'astrophysique moderne a fourni plusieurs informations (expansion de l'Univers, irrégularités du rayonnement diffus à 2.7°K, formation des éléments les plus légers....) qui permettent de proposer un « âge » pour l'Univers (13,7 milliards d'années) et un scénario historique divisé en quatre ères : l'ère particulaire, l'ère nucléaire, l'ère radiative et l'ère stellaire ou galactique qui débuta 500 000 ans environ après le mystérieux Big Bang. La cosmologie est la discipline astrophysique qui cherche à étudier l'Univers dans son ensemble. L'évocation du futur de cette discipline concluera cette intervention.
Compagnie Pascoli
Après avoir suivi une formation complète en danse classique au conservatoire puis en contemporain en France et aux US, elle poursuit des études de Biologie et obtient un DEA de psychomotricité. C'est déjà dans cette alliance des curiosités et des disciplines qu'elle développe une recherche sur le mouvement dansé et l'écriture chorégraphique qui, de nombreuses années durant, sera au coeur de son travail en compagnie. Une vingtaine de chorégraphies pour la scène l'ont amené en France et à l'étranger à rencontrer des publics divers, à expérimenter, créer, requestionner, transformer des modes d'écritures chorégraphiques et de transmission. Depuis ces dix dernières années une partie de ses créations ont gagné l'espace public (créations « in Situ » dans des lieux du patrimoine) instituant ainsi un autre rapport de l'oeuvre et de l'artiste aux territoires (urbain, rural, muséal, monumental, historique) et aux populations dans leurs diversités d'origines et de cultures.
« On parle, en terme classique, d'un danseur « étoile », un, parmi les autres. Peut être est-ce une image sans désordre. J'aimerais penser le corps dansant comme une architecture de « poussières d'étoiles », sans relâche soumises aux lois de l'ordre et du désordre, animées d'une énergie farouche pour se constituer en une forme inexorablement précipitée vers une autre forme, pour que d'équilibres en déséquilibres quelque hose ne cesse d'advenir : une danse, un être dansant. Les mêmes tâtonnements, intuitions et fulgurance jalonnent l'histoire des connaissances du corps humain et celles de l'univers. Cet « en chemin » commun au si proche et au si lointain est une fascination que l'art de la danse convoque humblement, dans sa quête d'une conscience toujours plus fine de l'organicité des matières et des énergies qui en constitue le corps...».