Julian Burger et Stéphane Jacob
Julian Burger
Il est responsable du programme des peuples autochtones et des minorités, au Haut Commissariat des Droits de l'Homme aux Nations Unies, à Genève. Il oeuvre pour les droits des peuples autochtones depuis plus de 25 ans. Il a participé au développement international, permettant aux euples autochtones de bénéficier d'une meilleure visibilité; et a organisé entre les gouvernements et les représentants des peuples autochtones les négociations qui ont mené à l'adoption de la Déclaration des Droits des peuples autochtones en septembre 2007 par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Il est l'auteur de nombreux livres et articles sur les peuples autochtones et les Droits de l'Homme.
Indigène, peuple premier, autochtone, minorité, ethnie, tribu sont autant de qualificatifs entrés dans le langage courant mais que nous n'utilisons pas toujours à bon escient. A la fin du 15 ème siècle, au début de l'expansion européenne dans les Amériques, la majorité des peuples vivaient sur leurs territoires d'origine. Certes, des migrations à grande échelle s'étaient déjà produites et des civilisations avaient disparu, mais c'est le colonialisme moderne qui est responsable du déplacement forcé d'habitants autochtones. Les peuples autochtones ont un sentiment très fort de leur identité en tant que peuples uniques avec leurs territoires, leurs langues et leurs cultures. Ils demandent le droit de définir eux-mêmes le sens du mot « autochtone » et d'être reconnus comme tels. La clé de la survie des peuples autochtones est l'autodétermination, la liberté des peuples à contrôler leurs propres existences. Ils revendiquent un territoire ancestral, détenu collectivement par leur communauté. Ils veulent être traités comme des « peuples » et non comme de simples statistiques de population.Ils tiennent également à gérer leurs propres affaires et leur développement.
Stéphane Jacob
Directeur de la Galerie « Arts d'Australie Stéphane Jacob » à Paris. C'est en 1995 que Stéphane Jacob, diplômé de l'Ecole du Louvre et ancien chargé de la communication du Musée National des Monuments Français à Paris, part vivre une année en Australie. Il y découvre la richesse artistique de ce continent contrasté. De retour en France, Stéphane Jacob décide de partager sa passion pour cet art en pleine émergence et aux multiples facettes. A cette fin, il crée la galerie « Arts d'Australie Stéphane Jacob » , le 1er octobre 1996.
Stéphane Jacob apportera son regard artistique sur la collection d'art aborigène du Musée des Confluences qu'il a contribué à construire en étroite relation avec les équipes scientifiques du Musée. Fort de son expérience de terrain et de son expertise, il évoquera, en s'appuyant sur les oeuvres de cette collection, le mode de vie des aborigènes et leur mythologie pluri-millénaire, la naissance et le développement de l'art aborigène contemporain, le contexte dans lequel ces oeuvres ont été créées et pour certaines commandées spécifiquement pour le Musée. Expression de la permanence d'un monde en constante mutation, l'art aborigène se vit non seulement dans son énergie plastique mais aussi dans sa dimension politique et son aspect profondément identitaire.