De Harold Pinter
Présentation et extrait :
Hot House, théâtre de la menace et de l'absurde, découvre un univers singulier, à la fois comique et terrifiant, fait de sous-entendus, de mal entendus et de pas entendus du tout.
Dans ce qui pourrait être un asile psychiatrique, les luttes d'influences et de pouvoir entre un directeur un peu « déconnecté » et des subalternes qui voudraient bien être calife à la place du calife... Et les malades dans tout ça ?
Gibbs !
- Monsieur le directeur ?
- Dites-moi...
- Oui, monsieur le directeur ?
- Comment va le 6457 ?
- Le 6457, Monsieur le directeur ?
- Oui.
- Il est mort, monsieur le directeur.
- Mort ?
- Il est mort jeudi, monsieur le directeur.
- Alors comment va le 6459 ?
- Elle a accouché d'un fils, monsieur le directeur.
- Elle...a...quoi ?
- Accouché, monsieur le directeur.
- De...de quoi ?
- D'un fils, monsieur le directeur.
- Cette fois Gibbs, vous avez dépassé les bornes.
- Pas moi, monsieur le directeur, je vous le jure.
Avec un humour féroce et jouissif, Harold Pinter décrit un micro-univers en perdition, à l'extrême limite de la rupture et de la folie. Un microcosme absurde qui contient sa chute dans sa genèse.
Mise en scène : Olivier Lamoille
Distribution : Francis Beaucourt, Frédéric Couchoux, Nicolas Guépin, Frédéric Marindat, Maud Martin
Création sonore : Pierrick Goerger
Création lumière : Gérard Moncy
Création affiche : Thomas Secaz