Evènement associé : Nuits de Fourvière 2009Plus de vingt ans après la bombe tranquille de Talkin'Bout a Revolution, Tracy Chapman revient en plein lumière. Toujours avec les mêmes armes : une guitare, une voix, des mélodies frissonnantes de vérité. En première partie, la révélation délicate de Yodelice.
Icône folk de la fin des années 1980, parfois surnommée la « Bob Dylan noire », Tracy Chapman s'était un peu effacée du paysage, pas assez clinquante, sans doute, à l'ère du bling-bling. L'époque reviendrait-elle à l'émotion vraie, à la conscience des combats à mener ? Le nouvel album de la dame, Our Bright Future, vient de faire un petit triomphe.
On y retrouve cette foi dans la folk, dans sa capacité à chroniquer le quotidien et à espérer en un monde meilleur. On y apprécie aussi la limpidité intacte des mélodies, la chaleur rassurante de cette voix grave animée de variante jazzy et gospel. Comme les spectateurs du concert pour le 70e anniversaire de Nelson Mandela (qui la révéla en 1988) ne l'ont pas oublié, ce talent se transcende sur scène.
En ouverture, on prendra plaisir à découvrir la pop rêveuse de Maxim Nucci, métamorphosé en Yodelice pour concrétiser ses envies d'anglophonie crépusculaire.