Dans le cadre du festival de chanson française Les Poly'sons, en partenariat avec le Théâtre des Pénitents de Montbrison
Gueule d'ancien adolescent pas grandi pas vieilli, sourire d'ange déchu mais pas encore déçu, allure gênée de freluquet timide, arrivée sur scène toute en discrétion, jeu de guitare genre Brassens maladroit et voix fluette, on se dit qu'il va être bien gentil, ce garçon.
Après, il ouvre la bouche, s'en prend au bon dieu sans concessions, aux dérives de ce monde de cochons et à nos travers de porcs, sans manquer de s'égratigner bien profond au passage. On croit rire du voisin avec lui sans danger et on en prend une en pleine gueule au moment où on s'y attend le moins. Petit con. En même temps on ne peut pas lui en vouloir : c'est toujours bien visé, bien vache mais bien placé, impertinent mais pertinent. Et toujours avec le sourire et l'air innocent du premier communiant.
De quoi énerver.
Alors c'est quoi Frédéric Fromet ? Un Didier Super déguisé en fils de famille, un Delerm trash défroqué ou une Anaïs sans éclats de voix ? On y pense… et on oublie, c'est tout et son contraire, un ovni unique et hilarant, en tout cas toujours dérangeant.