NORA - Maison de poupée
- du 17/11/2005 au 19/11/2005
NORA - Maison de poupée
DE HENRIK IBSEN / MISE EN SCÈNE : THOMAS OSTERMEIER
texte allemand : Hinrich Schmidt-Henkel - surtitré en français
décor : Jan Pappelbaum
costumes : Almut Eppinger
musique : Lars Eidinger
avec Kay Bartholomäus Schulze Lars Eidinger, Jörg Hartmann, Agnes Lampkin, Isabelle Redfern, Jenny Schily, Anne Tismer
production : Schaubühne am Lehniner Platz - Berlin
Dans leur loft au design moderne, au cœur des nouveaux quartiers de Berlin, les personnages de Maison de poupée incarnent la jeune bourgeoisie du XXIème siècle.
Nora semble épouser les schémas d’un bonheur publicitaire. Héroïne automate, elle prend les allures d’une Barbie de luxe sur laquelle veille son époux Helmer, jeune banquier, épanoui, tolérant, ouvert. Sous les traits de l’actrice Anne Tismer, Nora fait peu à peu tomber les masques, prouve que la cause des femmes et leur émancipation ne sont pas acquises.
À la création, l’héroïne du drame de Henrik Ibsen bouleversait la société bourgeoise de la fin du XIXème siècle. Nora, à la suite d’un scandale, quittait la dépendance conjugale et son rôle d’épouse modèle. Aujourd’hui, à travers ce couple, les jeunes produits de la révolution sexuelle, loups d’une économie libérale aléatoire, se livrent sans merci une guerre dont le sexe et l’argent sont les nerfs.
À 35 ans, Thomas Ostermeier, codirecteur de la Schaubühne, s’impose comme le chef de file de la nouvelle scène berlinoise. Il a présenté au Festival d’Avignon ses visions détonantes de Homme pour Homme de Brecht, Shopping and Fucking de Mark Ravenhill, Sous la ceinture de Richard Dresser et de La Mort de Danton de Büchner. Dans cette nouvelle traduction de Maison de poupée, il projette le drame d’Ibsen sur un plateau tournant où se joue un soap-opéra glamour, évoluant en une brûlante descente aux enfers. “La société régresse. La situation économique et le chômage d’une part, et l’image de la femme-objet véhiculée par la publicité de l’autre, ont favorisé de nouveau la situation de femmes qui se consacrent uniquement à la réussite d’un homme. Cent vingt ans après la création de la pièce, je constate, malgré les bouleversements des années soixante-dix, un retour aux modèles sociaux archaïques” explique le metteur en scène.
Artiste associé du Festival d’Avignon 2004, Thomas Ostermeier est l’une des voix les plus originales du théâtre allemand et de la scène contemporaine. Accueillir ce spectacle aux Célestins augure une volonté d’ouvrir ce théâtre, dès cette saison, à une dimension internationale.
renseignements :GRANDE SALLE
horaires :Horaires : jeu, ven, sam à 20h
Durée: 2h10 en allemand (sur-titré en français)
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