RICHARD III
- du 23/11/2005 au 10/12/2005
DE WILLIAM SHAKESPEARE / MISE EN SCÈNE : PHILIPPE CALVARIO
traduction : Jean-Michel Déprats
assistante à la mise en scène : Valérie Nègre
décor : Karin Serres
costumes : Aurore Popineau
lumières : Bertrand Couderc
son : Philippe Cachia
musique : Eric Neveu
avec Alban Aumard, Anne Bouvier, Pauline Bureau, Nicolas Chupin, Florence Giorgetti,
Martial Jacques, Régis Laroche, Marie-Christine Letort, Jean-Luc Revol, Joachim Salinger,
Martine Sarcey, Alexandre Styker, Philippe Torreton... (distribution en cours)
coproduction : Célestins, Théâtre de Lyon - Théâtre Nanterre, Amandiers -
Théâtre du Gymnase, Marseille - Festival Octobre en Normandie - le Quartz, Brest.
Par rapport à Roberto Zucco dont je me suis emparé précédemment, la barbarie et la sauvagerie de Richard III sont dictées par une soif intarissable du pouvoir. C’est cette quête farouche qui fascine les générations entières et qui fait de cette pièce l’œuvre la plus jouée au monde (devant Hamlet). Chacune des tragédies historiques (dont Richard III) commence par la lutte pour conquérir ou renforcer le trône ; chacune s’achève par la mort du monarque et un nouveau couronnement.
Chacun des spectateurs a envie d’assister à cette accession suivie irrémédiablement de cette chute ; depuis la tragédie antique, il a besoin de voir représenter les zones les plus archaïques de l’être humain, ces zones où l’homme n’a aucune limite pour parvenir à ses fins. Chez Shakespeare, il n’y a pas de dieux. Il n’y a que des souverains, dont chacun tour à tour est bourreau et victime, et des hommes qui ont peur.
Le spectateur vient voir LE MAL incarné sur un plateau, il cherche même inconsciemment,voire même consciemment, à être séduit par lui, comme Lady Anne sera séduite par cet homme qui a tué son mari et son père. La distance historique rend tolérable cette fascination du mal.
Cette même distance historique permet au metteur en scène que je suis de laisser libre cours à ses fantasmes d’ordre esthétiques d’une part et barbares d’autre part. C’est cette “Esthétisme Barbare” dont je veux m’emparer avec violence et gourmandise.
Philippe Calvario
Metteur en scène
Philippe Calvario, metteur en scène
De 1993 à 1996 Philippe Calvario a suivi une formation au cours Florent.
Comédien, il joue sous la direction d’Erik Kruger, Catherine Marnas, Patrice Chéreau, Jean-Pierre Vincent... et dans quelques unes de ses propres mises en scène. Collaborateur artistique de Patrice Chéreau sur Phèdre, il joue dans son film Intimité(Ours d’or au festival de Berlin 2001).
Metteur en scène depuis 1997, il a adapté La Mouette de Tchekhov, Cymbelined e Shakespeare, Médée Kali de Laurent Gaudé... ainsi qu’une création collective Et maintenant le silence au Théâtre de la Bastille. En 2004, il met en scène Roberto Zuccode Bernard-Marie Koltès aux Bouffes du Nord et deux opéras Angels in Americaau Théâtre du Châtelet et l’Amour des Trois Oranges de Prokofiev au Festival d’Art Lyrique d’Aix en Provence. Au printemps 2005, il a monté Grand et petit de Botho Strauss.
renseignements :GRANDE SALLE
Voir les autres évènements pour :
Théâtre