Son insolence et sa légèreté trompeuse m’ont toujours fait du bien. Qu’elle s’invite dans les vestiaires des garçons, qu’elle s’efforce de calmer les ardeurs d’un cousin trop sentimental, qu’elle conjure son amoureux d’enlever son imperméable (et le reste) ou l’implore de ne pas lui demander sa main, Clarika s’autorise une liberté de ton qui, on le sait, n’a pas manqué de faire des « petites ». Et moi qui suis si souvent rattrapé par l’esprit de sérieux (un garçon français, quoi !), j’ai bien besoin d’une fille comme ça : fantaisiste sans scrupule, désinvolte jusqu’à l’humour noir, vous serrant la gorge au moment où vous vous y attendez le moins… Une fille qui déjoue les étiquettes trop faciles, trop rapides. Libre comme l’air, en somme. Or quoi de plus salutaire dans un univers musical si souvent formaté.
Première partie : Weepers Circus