Ce concert-spectacle vous emmène de Milan à Rome en passant par Venise.
Vivaldi, Haendel et l’écrivain Charles de Brosses s’allient pour un voyage coquin dans l’Italie du XVIIIe.
De la péninsule, Charles de Brosses envoie des lettres qui sont à la fois un journal intime et un guide touristique.Epicurien, amateur d’art et de femmes, il s’associe par la convention du théâtre avec les compositeurs italiens Vivaldi, Haendel, mais aussi Scarlatti ou encore Pergolèse. L’échange musical qui se noue dans ce spectacle évoque les ivresses et les plaisirs de l’amour et des arts.
Suivez Charles de Brosses dans ce XVIIIe italien traité Gucci, laissez vous séduire par la voix de la soprano et encanailler par le comédien qui vous entraînera dans son Italie… Sensuelle
Le montage texte musique
Les lettres que Charles de Brosses envoie à ses correspondants restés à Dijon ont un statut bien particulier : elles sont à la fois guide de voyage et carnet intime. Cette deuxième facette est privilégiée dans le spectacle, car elle se prête à la scène. Elle permet aussi le portrait de cet épicurien du début du XVIIIe.
Le choix des musiques et des compositeurs Haendel, Vivaldi, Scarlatti, Pergolese… réalisé en association avec les musiciens de l’Ensemble Boréades et notamment Gwénaël Bihan, ne relève pas d’une simple illustration musicale. Les airs et les pièces instrumentales font progresser l’action au même titre que les textes.
Le montage texte musique est très serré. L’alternance est parfois rapide, si rapide que le chevauchement voix parlée / musique est possible.
La mise en scène
La mise en scène prolonge le parti pris de lecture subjective des lettres de Charles de Brosses comme des extraits musicaux. Aussi nous n’avons pas le souci d’une reconstitution historique, mais celui de trouver des équivalences contemporaines aux descriptions sensuelles et aux pulsions parfois frustrées de l’auteur. Pour cela nous revisitons l’univers actuel de la publicité et plus particulièrement celui des produits de luxe. L’idée étant de traiter " façon Gucci " le XVIIIe siècle en détournant les codes du " porno chic ". Le XVIIIe devient alors le support d’une fiction contemporaine soulignant les interdits qui pèsent sur le corps. Au XVIIIe comme aujourd’hui, on sublime l’interdit par le texte ou l’image et bien-sur la musique, mais c’est l’omniprésence du désir qui est le support à la création plus que sa satisfaction.
Les lettres et les musiques
- Prologue
Benedetto Marcello (1686-1739), Sonate n°1 en fa majeur (premier mouvement).
De Brosses “Route de Dijon à Avignon, 7 juin 1739, à M. de Blancey”.
Benedetto Marcello (1686-1739), Sonate n°1 en fa majeur (deuxième mouvement).
- Les aléas du voyage
De Brosses “Route de Gênes à Milan, 8 juillet 1739, à M. de Neuilly”.
Antonio Vivaldi (1678-1741), sonate pour violoncelle.
- Milan
De Brosses “Mémoire sur Milan, le 16 juillet 1739, à M. de Neuilly”.
Antonio Vivaldi (1678-1741), “Lungi dal vago volto”, cantate pour soprano, flûte et bc.
De Brosses “Séjour à Venise, juillet 1739, à M. de Blancey”.
Benedetto Marcello (1686-1739), chaconne pour flûte et bc.
- Venise
De Brosses “Séjour à Venise, 13 août 1739, à M. de Blancey”.
Antonio Vivaldi, (1678-1741), les 4 saisons.
Domenico Scarlatti, (1660-1725), “Salve Regina”, cantate pour soprano, flûte et bc.
Alessandro Scarlatti (1660-1725), “Se florindo è fedele”, air pour soprano et bc.
Giovanni Battista Pergolese (1710-1736), “Se tu m’ami”, air pour soprano et bc.
De Brosses “Suite du séjour à Venise, 29 août 1739, à M. de Blancey”.
Francesco Mancini (1672-1737), Sonate pour flûte et bc (amoroso).
- Rome
De Brosses “Arrivée à Rome, à MM. de Blancey et de Neuilly”.
Francesco Mancini (1672-1737), Sonate pour flûte et bc (allegro).
De Brosses “Mémoire sur Rome, à MM. de Blancey et de Neuilly, hiver 1740”.
Domenico Scarlatti (1660-1725), Sonate pour clavecin.
George Frideric Haendel (1685-1759), Aria extrait de “Partenope”.
Giovanni Battista Pergolese (1710-1736), “Stizzoso, mio stizzoso”, extrait de la “Servante maîtresse”.
De Brosses “Nuit de Noël, à M. l’abbé Cortois, hiver 1740”.
Giovanni Paisiello (1741-1816), “Nel cor più non mi sento”, cantate pour soprano, flûte et bc.
Version Printemps-Eté
Promenade musicale et théâtrale
Le clavecin monté sur une chaise à porteurs, instrumentistes, chanteuse, comédien et spectateurs se balladent de Milan à Venise et de Venise à Rome.
Version automne-Hiver
Théâtre musical
Dans cette version pour l’intérieur, ce voyage en Italie défile devant les spectateurs, et les tableaux se succèdent, franchissant les Alpes, s’installant temporairement à Milan, séjournant à Venise avant d’atteindre Rome.
Avec
Soprano - Isabelle Bonnadier
Comédien - Thierry Bordereau
Clavecin - Caroline Hyunh Van Xuan
Violoncelle baroque - Anne-Sophie Moret
Flûtes à bec - Gwénaël Bihan
Propositions musicales - Gwénaël Bihan, Isabelle Bonnadier, Ensemble Boréades
Supervision musicale - Marie-Laure Teissèdre
Création lumière - Phillipe Roy
Création maquillage - Catherine Pervilhac
Création coiffure - Christian Liger-Delamain
Costumes - Karine Peyre de Fabrègues
Collaboration artistique - Céline Ollivier
Collaboration à la mise en scène - Thierry Bordereau
Conception et mise en scène - Pierre-Alain Four