Textes Louise Labé, Pascal Collin
Un tour de chant de Norah Krief
« Je vis, je meurs,
je me brûle et me noie
j’ai chaud extrême
en endurant froidure. »
(Louise Labé)
Deux guerrières amoureuses
Louise Labé disait la chair, l’émoi, l’amour. On la disait ravissante et libre. Poétesse du XVIe siècle, vivant à Lyon, notre Belle Cordière a permis au corps amoureux des femmes d’entrer en littérature. «Le plus grand plaisir qui soit après l’amour, c’est d’en parler » disait-elle. Norah Krief, comédienne d’une intensité physique hors du commun, nous plonge dans les émois tumultueux de la belle courtisane. C’est une rencontre au sommet de deux guerrières, libres et amoureuses. Notre contemporaine invente une forme de tour de chant, intense et audacieuse, pour nous faire entendre ces sonnets et élégies. Elle s’incarne dans les vers de la belle, avec rage et intensité, et lui répond avec des mots d’amoureuse de notre siècle, écrits avec la complicité de Pascal Collin. Egérie du metteur en scène Jean-François Sivadier, complice pendant de longues années d’Eric Lacascade, Norah Krief n’en est pas à son coup d’essai côté tour de chant décalé. Elle avait adapté de manière inoubliable les Sonnets de Shakespeare, il y a quelques années. C’est donc avec une constante passion, déraison, avec fol amour qu’elle construit ces moments de chanson. Entre rock et jazz, elle nous chante la renaissance éternelle des sentiments.
Mise en scène : Michel Didym et Pascal Collin
Composition musicale : Frédéric Fresson
Arrangements : Daniel Largent, Mathias Lévy
Lumière : Paul Baureilles, Johan Olivier
Son : Olivier Gascoin
Avec :
Norah Krief, chant
Frédéric Fresson, clavier
Daniel Largent, percussions, basse
Mathias Lévy, violon, guitare, saxo