Les poèmes
Un
Romain venu de Loin
par
Aline Cresci
Marcus,
fils bien né de Plancus
toi le Romain,
qu'es-tu venu,
entailler de tes propres mains
D'un coup de charrue gauloise(*)
La terre qui allait devenir
Ma ville !
Qui se rappelle,
que débarqué
En général conquérant,
Tu désobéis d'abord avant de plier le genou
Devant un Sénat qui te sommait de créer
Ma ville !
Toi, un
guerrier étranger
Le regard sombre et les yeux noirs
Loin de Ta ville
D'un seul coup viril et violent tu donnas naissance
A Ma ville !
Vers quel
futur, ce Jour-là
Ta conscience se tourna ?
Face au rayons tendres d'un octobre naissant,
La vis-tu rose et surprenante,
Douce et frémissante,
Comme Tes villes romaines ?
Quel avenir
espéras-tu pour
Ma ville ?
Est-ce qu'avec
ton esprit tu l'as devinée ?
En traboules, en escalier ?
Est-ce qu'avec ton âme tu l'as rêvée ?
En poétesse versée, en ouvrière déliée
Est-ce qu'avec
ton cur tu l'as aimée ?
En révolutionnaire et en résistante engagée
Est-ce qu'avec ton corps tu l'as désirée ?
La secrète, la noire, la Cachée
Ma
ville !
Toi, le Romain
A travers le temps,
Je ne peux que te saluer Marcus
D'un : Avé !
Et te bénir, d'avoir créé
Cette lyonnaise si belle,
Ma ville
Moi, une
Romaine de LYON
Moi, Une Lyonnaise de ROME
Aline
Cresci
mardi
20 février 2001
(*) : rendons à Marcus ce qui était sans doute à
Marcus.
Cette charrue, la légende l'a dit en Or. Plus certainement elle
devait être en bronze. Marcus l'avait-il amener avec lui de Rome
? Ou l'acheta-t-il comme ce poème le laisse supposer à un
forgeron Gaulois qui avait les faveurs des Romains, puisque les Gaulois
étaient renommés pour être les meilleurs forgerons
et fondeurs ?
Personne ne le saura, alors à vous de rêver votre version
de l'Histoire.
Les autres poèmes
|