Evènement associé : Festival Nô / JaponCréation mondiale. Commande de l'Opéra de Lyon. Opéra, 2008. Livret de Mari Mezei, d'après As I crossed Bridge of dreams, fragments du journal de Sarashina (Japon, 1008). En anglais
Lady Sarashina est une commande de l'Opéra de Lyon à Peter Eötvös, qui a composé ce nouvel opéra d'après des fragments du Journal de Sarashina publiés en anglais sous le titre de As I crossed a Bridge of Dreams (« En traversant un pont de rêves »).
L'oeuvre est divisée en neuf séquences (Printemps, le Garde, Pèlerinages, Le rêve au chat, La lune, le rêve au miroir, La nuit obscure, Souvenir, Les cloches).
Peter Eötvös (né en 1944) est un important compositeur hongrois contemporain, qui a subi entre autres l'influence de Boulez et de Stockhausen.
Auteur d'une oeuvre ecclectique de par sa variété et la souplesse de son langage musical, Peter Eötvös est un artiste polyvalent doté d'une insatatiable curiosité.
Avec son opéra Trois soeurs, créé en mars 1998 à l'Opéra de Lyon, le compositeur hongrois a su démontrer, par une écriture musicale complexe mais parfaitement dramatique, que le genre pouvait tout à fait se renouveler et admettre dans son répértoire de nouveaux chef-d'œuvres.
Résumé de l'histoire
On ignore son nom mais Peter Eötvös l'a appelée Lady Sarashina... Elle vécut au Japon, au XIe siècle, une époque de haute civilisation où les femmes japonaises tenaient une place essentielle dans la vie sociale, économique ou culturelle. Elle est l'auteur d'un classique de la littérature japonaise, Le Journal de Sarashina. Sarashina est en fait le nom d'un lieu que l'on n'a jamais su situer avec précision ; le Journal évoque un long voyage qu'elle a fait de Kyoto à Sarashina. Amoureuse de la nature et des paysages japonais, elle décrit dans son Journal les sites qu'elle visite, les pèlerinages qu'elle fait aux temples ; des souvenirs ; des récits de rêves ; des monologues sur la vie et la mort... Elle commence le Journal a l'âge de douze ans et y apporte les dernières notations après qu'elle a passé la cinquantaine. C'est l'oeuvre de toute une vie... Lady Sarashina n'a connu qu'un pâle rayon de lumière, une brêve histoire d'amour : un homme rencontré un soir, avec qui elle échangea des poèmes, avant qu'il ne disparaisse de sa vie. Elle ne le revit jamais.